Visa suspendu : Trump claque la porte au Togo

Un vent de crispation souffle de la Maison-Blanche sur douze nations, dont sept africaines. Ce 4 juin, Donald J. Trump, dans un retour spectaculaire sur la scène exécutive, a signé un décret présidentiel restreignant l’entrée aux États-Unis pour les ressortissants de ces pays. Le Togo, discret sur la scène diplomatique, s’y trouve pourtant nommément visé.

C’est un décret au ton martial, où le président affirme sans détour : « Les États-Unis ont pour politique de protéger leurs citoyens contre les attaques terroristes et les autres menaces à la sécurité nationale ou à la sécurité publique. » Ce texte, dans la droite ligne des mesures déjà prises lors de son premier mandat, impose des restrictions sévères, notamment aux visas touristiques, étudiants et d’affaires.

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Pour le Togo, le couperet est double. D’une part, Washington juge que « les informations de contrôle et de filtrage sont si insuffisantes qu’elles justifient une suspension totale ou partielle de l’admission » de ses ressortissants. D’autre part, les chiffres invoqués sont sans appel : un taux de dépassement de visa B-1/B-2 de 19,03 %, et un taux de 35,05 % pour les visas étudiants et d’échange (F, M, J).

« L’entrée aux États-Unis des ressortissants du Togo en tant qu’immigrants et en tant que non-immigrants munis de visas B-1, B-2, B-1/B-2, F, M et J est suspendue. » C’est l’une des phrases les plus lourdes de conséquences de cette proclamation. En clair, les portes se ferment à double tour.

Cette mesure frappe de plein fouet des centaines de Togolais, étudiants, chercheurs, entrepreneurs ou simples visiteurs, qui espéraient franchir l’Atlantique. Pour nombre d’entre eux, l’Amérique n’était pas une promesse creuse, mais un projet de vie.

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Selon d’autres sources, cette mesure serait également due aux mauvais comportements des Togolais aux USA, notamment des cas d’escroquerie, de mensonges et des attaques sur les réseaux sociaux, etc.

Trump, fidèle à sa rhétorique, se dit prêt à lever ces sanctions conditionnelles si les pays concernés « améliorent leurs protocoles et pratiques en matière d’échange d’information et de gestion de l’identité ». Ce décret, s’il se présente comme un bouclier, soulève aussi des questions sur sa portée diplomatique et sur les tensions qu’il pourrait raviver avec certains alliés fragiles ou stratégiques. Pour les Togolais concernés, ce décret prend l’allure d’une impasse.

Cette mesure entrera en vigueur dès ce 9 juin 2025.

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