Le Bureau des affaires de désarmement des Nations unies (UNODA), à travers son Centre régional pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC), a lancé ce lundi 20 octobre 2025 à Lomé, l’édition africaine du Programme mondial de formation sur le contrôle des armes légères et de petit calibre (ALPC). Ce programme, établi par la résolution 77/71 de l’Assemblée générale des Nations unies adoptée le 7 décembre 2022, vise à renforcer les capacités des États dans la lutte contre la prolifération des armes légères.
La cérémonie officielle d’ouverture a été présidée par le général Mamah Agnidoufay, chef d’état-major des armées de l’air, représentant le chef d’état-major général des Forces armées togolaises. Dans son allocution, il a souligné l’importance de cette initiative qui permet à une nouvelle génération d’experts africains issus des administrations publiques de se doter des compétences nécessaires pour prévenir le détournement d’armes, améliorer la gestion des stocks et renforcer la coopération régionale.
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“Grâce au partage d’expériences et à la création d’un réseau africain de praticiens du désarmement, cette initiative contribuera à bâtir une expertise partagée en faveur de la paix et du développement durable”, a-t-il déclaré.
Le général Agnidoufay a également salué la vision du président du Conseil, chef du gouvernement, qui place la sécurité humaine, la coopération régionale et le développement durable au centre de l’action publique. Il a souhaité aux participants “des échanges fructueux et un engagement renouvelé pour une Afrique plus sûre, plus stable et plus unie”.
Conformément au mandat de l’Assemblée générale, ce programme de bourse a pour but de renforcer les capacités nationales et de développer l’expertise technique et pratique des responsables impliqués dans la mise en œuvre du Programme d’action sur les armes légères (PoA) et de l’Instrument international de traçage (ITI).
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Mis en œuvre conjointement par l’UNODA et l’UNREC, le programme constitue une plateforme de formation structurée, de coopération régionale et d’échanges entre pairs. Il combine une phase préparatoire en ligne et une formation présentielle de trois semaines, articulée autour de modules techniques, de discussions politiques et d’exercices pratiques sur le terrain.
Cette première édition, organisée à Lomé (Togo) et Ouidah (Bénin) du 20 octobre au 7 novembre 2025, réunit 19 boursiers, dont 7 femmes, issus de 16 pays africains. Les thématiques abordées incluent le marquage, l’enregistrement, le traçage et la gestion des stocks d’armes, ainsi que des questions transversales comme le genre, la participation des jeunes, la coordination institutionnelle et l’intégration du contrôle des armes dans les cadres de paix et de sécurité.
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Le directeur de l’UNREC, Anselme Nahmtante Yabouri, a expliqué que Lomé a été choisie pour accueillir cette première édition en raison de la présence, depuis 1986, du siège du bureau régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique.
“Cette formation s’adresse aux personnels en uniforme militaires, policiers, gendarmes, douaniers mais aussi aux diplomates et fonctionnaires de l’administration publique. Elle se déroule en deux phases : une partie en ligne suivie d’une formation en présentiel de deux semaines à Lomé et d’une semaine à Ouidah”, a-t-il précisé.
Selon lui, l’objectif est de doter les participants d’outils concrets pour mieux comprendre les enjeux liés au trafic illicite des armes, dans un contexte marqué par la montée des menaces terroristes dans la sous-région. Cette initiative vise également à renforcer la présence africaine dans les instances internationales de négociation sur le désarmement et à favoriser une participation accrue des experts africains aux groupes de travail onusiens sur le contrôle des armes.
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Par un apprentissage interactif et un partage d’expériences, la bourse ambitionne enfin de consolider un réseau panafricain d’experts capables d’échanger des connaissances, d’identifier des défis communs et de promouvoir des approches concertées pour un contrôle efficace des armes sur le continent.
