La grève des personnels enseignants et les PATS de l’Université de Lomé (UL) prévue pour les 23 et 24 mai 2024, est interdite. Le Prof Adama Mawulé Kpodar, président de l’UL, dans une note circulaire, a rappelé mardi 21 mai 2024, l’illégalité de la grève et a mis en garde les personnels enseignants et les PATS qui l’observeront.
Selon Prof Kpodar, l’article 39 alinéa 1er de la Constitution togolaise du 14 octobre 1992, l’ensemble les textes qui l’ont modifié donne droit de grève. Cependant, fait-il remarquer, cela ne peut s’exercer que dans le cadre des lois qui réglementent cette manifestation.
”Ces derniers renvoient essentiellement à la loi n° 2013-002 du 21 janvier 2013 portant statut général de la fonction publique togolaise, et la loi n°2022-022/PR du 23 février 2022 relative à la représentativité des syndicats professionnels et à l’exercice du droit de grève en République Togolaise dont l’article 1er stipule qu’il fixe les conditions et modalités d’exercice du droit de grève sur le territoire de la République Togolaise, et que ses dispositions s’appliquent, entre autres, aux personnels des entreprises et établissements publics ”, a-t-il rappelé.
Pour le président de l’UL, lesdites dispositions instaurent essentiellement l’exercice du droit de grève dans le respect des droits et libertés, du personnel non-gréviste (article 9), l’observation d’un préavis de 10 jours ouvrés (article 11), ainsi que la poursuite du droit de grève pendant cette période (article 12 alinéa 3). Elle prohibe également toute grève sur les lieux de travail, à leurs périmètres ou aux abords.
Aussi, souligne-t-il, la tenue de grève entraîne conformément à l’article 27, une réduction proportionnelle du traitement ou salaire et des accessoires à l’exception des allocations. Et sur la base de l’ensemble des dispositions sur mentionnées, Prof Kpodar qui trouve illégal la grève annoncée par les personnels de l’UL, entend prendre les dispositions qui s’imposent.
” Les personnels enseignants et les PATS, qui accompliront les actions illicites interdites par le Président de l’Université encourent les sanctions disciplinaires prévues par les textes en vigueur à l’Université de Lomé ”, a-t-il indiqué.
En effet, les doyens et directeurs des écoles, d’instituts et de centres de relever l’identité des contrevenants à l’interdiction et de les transmettre à la présidence de l’Université, puis d’enclencher à leur encontre, les poursuites disciplinaires selon la procédure en vigueur. Et aussi t’établir la liste journalière des agents grévistes pour des actions à mener à leur encontre.