Dans un appel vibrant à la solidarité régionale, les présidents Alassane Ouattara et John Dramani Mahama ont invité les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) à réintégrer la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Ce message fort, lancé lors d’une rencontre à Abidjan ce 5 mars 2025, résonne comme un appel à la réconciliation et à la coopération.
Le président ghanéen a ouvert la voie à ce dialogue : « Il est préférable d’évoluer dans un groupe de 15 que dans un groupe de 3. » Une vision claire du rôle crucial que peut jouer une Cédeao unie face aux défis économiques et sécuritaires du continent. Dramani Mahama a souligné les enjeux pratiques de cette exclusion : « De nombreuses populations de ces pays vivent en Côte d’Ivoire et dans d’autres États membres. Certaines souffrent de restrictions aux frontières. » Un retour dans l’organisation régionale offrirait une plateforme pour alléger ces tensions et ouvrir des perspectives de croissance.
Alassane Ouattara, fidèle à son engagement pour une Afrique unie, a appuyé cette proposition en déclarant : « je voudrais lancer un appel aux pays de l’AES, nous sommes mieux à 15 qu’à 3 ». Un message qui met en lumière l’importance de renforcer les liens entre les nations voisines, notamment avec le Mali et le Burkina Faso, deux pays voisins de la Côte d’Ivoire. Ces deux pays font actuellement partie de l’AES, une alliance née du retrait de ces États de la Cédeao en janvier 2024.
La coopération entre le Ghana et la Côte d’Ivoire, d’ores et déjà exemplaire dans des domaines clés comme la sécurité et l’économie, se renforce également autour des défis environnementaux. Dramani Mahama a salué les efforts conjoints des deux nations, notamment dans la lutte contre l’orpaillage clandestin et la gestion du changement climatique.
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Alors que l’AES, avec ses ambitions de construction d’une confédération, poursuit son chemin avec des initiatives comme le passeport commun et l’officialisation de son drapeau, le retour à la Cédéao demeure possible, mais peu évident pour l’heure. À travers cet appel, Ouattara et Mahama rappellent que l’avenir de l’Afrique de l’Ouest passe par l’unité, la coopération et la solidarité entre ses peuples.