Pendant qu’au parti Union pour la République (Unir) l’on ne jure que par le coup KO, l’opposition togolaise se cherche toujours. Ce n’est pas du tout rassurant pour elle et ses partisans. Par ces histoires de dynamiques, l’opposition trace la voie vers sa défaite à l’élection présidentielle du 22 février 2020.
Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro a promis et avec l’onction divine selon ses propos a rendu publique sa décision il y a quelques semaines. L’ancien Premier ministre et président du MPDD, Agbéyomé Messan Kodjo sera le candidat unique de l’opposition pour l’élection présidentielle prochaine. Mais c’est sans compter avec le génie de l’opposition togolaise à ne jamais s’accorder sur ce sujet.
Ce choix dit « d’essence divine », est tout simplement foulé au pied par le reste de l’opposition. Les autres candidats en lice ne l’entendent pas de cette oreille. Pas question pour eux de s’aligner derrière quelque candidat que ce soit. Et surtout pas un certain Agbéyomé Kodjo.
Alors que monseigneur Kpodzro et sa dynamique tentaient d’imposer contre vents et marrées l’ancien proche collaborateur de Gnassingbé Eyadema, maître Zeus Ajavon jette un gros pavé dans la marre. Avec son mouvement le consensus démocratique, il amène quatre candidats à se mettre ensemble dans un flou artistique.
Jean-Pierre Fabre de l’ANC, Aimé Gogué de Addi, le professeur Wolou Komi du PSR et maître Mohamed Tchassona Traoré du MCD disent vouloir mutualiser leurs moyens pour gagner. Le contour de cette alliance est flou pour leurs militants qui d’ailleurs ne l’épousent pas.
L’on se retrouve finalement avec deux, voire plusieurs dynamiques. La dynamique de monseigneur Kpodzro, celle d’Ajavon Zeus, sans oublier que le docteur Georges William Kuessan de Santé du peuple préfère pour l’instant évoluer de façon solitaire. Ce n’est en tout cas pas pour rassurer. L’opposition avance lentement et surement vers une énième défaite.