Atos est une approche développée en Inde et adaptée à l’Afrique autour de Mosip (Modular Open Source Identity Platform). Elle permet de construire et de sécuriser une plateforme de gestion de l’identité numérique et offre aux gouvernements, la possibilité d’assurer la gestion de l’identité numérique de l’ensemble des citoyens. Son directeur, Francis Meston, dans un entretien avec cio-mag, a soulevé l’importance de l’identité numérique – si elle est bien utilisée – dans le développement socioéconomique d’un pays.
« Une bonne utilisation de l’identité numérique permet un impact allant jusqu’à 6% sur le PIB » a-t-il avoué.
Outil d’inclusion socioéconomique
« Une identité numérique permet l’accès à des services bancaires, publics ou sociaux. Elle est la clé de voûte de la modernisation des relations entre administrations et citoyens ». Pour preuve, « des projets d’identité numérique ont été déployés par plusieurs gouvernements nationaux et entreprises privées. Certains avec des taux d’identification surpassant 90% de la population nationale (exemple de l’Inde avec le système Adhar ou l’Estonie) ».
« Les programmes qui ont été conçus de façon judicieuse ont démontré des bénéfices importants en termes d’inclusion financière et sociale. L’identité numérique permet une création de valeur en favorisant une inclusion accrue avec l’ouverture de l’accès aux services numériques, renforce la formalisation, ce qui contribue à réduire la fraude. Elle protège les droits des citoyens et augmente la transparence. On estime qu’une bonne utilisation de l’identité numérique pourrait avoir un impact sur le PIB de plus de 3% pour les économies matures et de plus de 6% pour les économies émergentes » rapporte le site.
Mais…
La gestion de l’identité numérique est un enjeu de souveraineté nationale. Sa gestion relève des missions régaliennes de l’Etat. De ce fait, l’enjeu pour chaque nation est de protéger son autonomie et sa marge de manœuvre en évitant de se retrouver dépourvue face à un fournisseur de solutions d’identité numérique, ce que l’on appelle couramment le « vendor lock in ».