La fistule obstétricale est une pathologie des femmes pauvres vivant souvent dans des zones rurales et n’ayant pas accès aux soins ni aux structures de santé.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a octroyé au Togo 245 000 dollars pour le programme de lutte contre la fistule obstétricale, l’une des lésions les plus graves susceptibles de survenir lors d’un accouchement.
Ce financement a été accordé lors du lancement au Togo des programmes du Centre de la CEDEAO pour le genre et le développement (EGDC). Selon l’organisation ouest-africaine, les 245 000 dollars serviront à la mise en œuvre de ces programmes.
En 2024, la CEDEAO fournit un soutien financier à huit États membres pour contribuer à l’éradication de la fistule obstétricale dans la région. En 2018, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution pour y mettre fin d’ici 2030.
Les fonds de la CEDEAO sont destinés dans ces huit pays à quatre composantes du programme fistule, à savoir le traitement chirurgical des femmes souffrant de cette maladie, leur réintégration socio-économique, les campagnes de sensibilisation et la prévention.
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La fistule obstétricale est une perforation qui se forme entre le vagin et la vessie ou entre le vagin et le rectum, ou entre les deux, en raison d’un accouchement prolongé, notamment en l’absence de soins obstétriques appropriés. Cette perforation entraîne une fuite d’urine ou de matières fécales par le vagin.
Cette situation provoque à long terme des complications de santé chroniques. L’ONU souligne que les conséquences sociales, psychologiques et économiques graves se font sentir tout au long de la vie d’une femme souffrant de fistule. Les idées fausses quant à ses causes entraînent souvent stigmatisation et ostracisme.
Alors que la fistule obstétricale a quasiment disparu des pays développés, en raison des interventions en cas d’arrêt prolongé du travail, l’Afrique de l’Ouest et du Centre enregistre 30 000 nouveaux cas de fistule par an sur 50 000 nouveaux cas dans le monde.
dpa