Malgré les vents contraires, l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) avance, dans un contexte mondial instable. Entre conflits géopolitiques et tensions internes, rien n’a véritablement freiné l’élan économique de l’Union. En 2024, la croissance a atteint 6,3 %, contre 5,2 % en 2023. Une dynamique qui s’explique par la bonne orientation de l’activité dans l’ensemble des secteurs, notamment le primaire et le secondaire.
Mais ce qui frappe, c’est la maîtrise progressive de l’inflation. À 3,5 % en 2024, contre 3,7 % en 2023, la tendance est à la décrue, portée par l’apaisement des prix alimentaires et énergétiques. Une performance rare sur un continent souvent malmené par les chocs exogènes.
Sur le volet finances publiques, les États membres redressent la barre. Le déficit budgétaire s’est réduit à 5,0 % du PIB, contre 6,6 % l’année précédente, grâce à une augmentation des recettes publiques de 9,3 %. « Des efforts consentis dans la mobilisation des recettes ont produit des effets positifs », note le rapport de l’Uemoa.
Les échanges extérieurs suivent la même cadence : les exportations grimpent de 13,6 %, tandis que les importations baissent de 1,2 %, réduisant ainsi le déficit courant à 5,9 % du PIB. Quant à la masse monétaire, elle bondit de 8,9 %, signe d’une économie en mouvement.
Les perspectives pour 2025 s’annoncent encore plus prometteuses. Une croissance projetée de 6,7 %, une inflation autour de 3 %, et un déficit budgétaire en recul à 3,7 %. « La consolidation budgétaire serait effective dans cinq États membres au 31 décembre 2025 », précise-t-on.
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Au-delà des chiffres, l’Uemoa se projette loin. Avec sa Vision 2040, elle ambitionne de devenir un espace économique et monétaire durablement intégré, paisible et prospère. Pour y parvenir, un plan baptisé Impact 2030 est en marche. Son objectif est de transformer les économies à travers 13 écosystèmes prioritaires, dans l’agro-industrie, les services à valeur ajoutée, et les industries légères.
Dans un monde en quête de stabilité, l’Uemoa incarne une rare constance. Une Union qui bâtit patiemment les fondations d’un avenir plus sûr, plus intégré, et surtout plus africain.
