Après une année 2023 marquée par des déséquilibres persistants, le solde global de la balance des paiements affiche une nette amélioration. À l’origine de ce sursaut, « la baisse du déficit du compte courant », qui passe de 9,6% à 6,3% du PIB, soit une amélioration de 3,3 points. C’est ce qui ressort du Rapport annuel 2024 de l’Uemoa.
Ce redressement s’explique par une augmentation des exportations plus importante que celle des importations. Les États membres ont su tirer parti de la conjoncture pour dynamiser leurs ventes à l’extérieur. La conséquence est que cela a contribué à réduire le déficit lié à la balance des biens et services. L’autre signal positif est l’excédent du compte de capital qui s’accroîtrait de 17,3%, atteignant 1 508,9 milliards de francs CFA, porté par « la hausse des dons projets dans certains États membres« .
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Pourtant, les flux financiers entrants montrent des signes d’essoufflement. « Les entrées nettes de capitaux au titre du compte financier seraient en recul de 3,1% », plombées par « la forte augmentation des amortissements » (+84,3%) et la baisse des investissements directs étrangers (-16,6%). De quoi rappeler la fragilité de certaines bases.
La situation monétaire, elle, reste dynamique. « La masse monétaire s’accroît de 7,7%« , dopée par une progression des actifs extérieurs nets (+9,7%). Les États, quant à eux, continuent de solliciter « le marché régional de la dette publique » pour financer leurs déficits. L’économie régionale, de son côté, bénéficie de 2 037,1 milliards de francs CFA de créances supplémentaires.
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