Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Uemoa : la Bceao rappelle l’obligation d’accepter les billets et pièces usés

La mise en garde est nette et sans ambiguïté. Face à la recrudescence des refus de billets et de pièces jugés usés dans certains circuits commerciaux, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) sort de sa réserve. Elle rappelle une règle fondamentale : la monnaie qu’elle émet conserve sa pleine valeur légale dans l’espace Uemoa.

Dans un communiqué officiel, l’institution indique avoir été informée, « par voie de presse, que certaines personnes refusent les billets et pièces de monnaie usés ». Pour la Bceao, cette pratique est illégale et sanctionnable.

« Les billets et pièces de monnaie de son émission ont cours légal et pouvoir libératoire sur le territoire de l’ensemble des 8 États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine », indique l’institution. La liste est exhaustive : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo.

Lire aussi : Protection de l’enfance : l’Unicef distingue Faure Gnassingbé et salue les avancées du Togo

La règle est simple. Elle s’impose à tous. « Ces billets et pièces doivent être obligatoirement acceptés comme moyens de paiement dans les transactions entre les agents économiques ». Vendeurs de biens, prestataires de services et créanciers, personne n’y échappe.

Le refus n’est pas un simple désagrément commercial. Il constitue une infraction. Le texte est explicite : « Tout refus d’acceptation d’un billet ou d’une pièce ayant cours légal et pouvoir libératoire […] constitue une infraction sanctionnée par les textes en vigueur ».

Lire aussi : Togo : la Chine renforce la mécanisation agricole dans les ZAAP de Kara

La Bceao rappelle aussi les solutions prévues. Les billets « mutilés ou déchirés » et les pièces « lisses ou altérées » peuvent être échangés directement à ses guichets. Une alternative existe également pour les usagers bancarisés. Ils peuvent verser ces signes monétaires « dans leurs comptes logés dans des banques et institutions de microfinance ».

Suivez notre chaîne WhatsApp ici 

Au-delà du rappel juridique, la Banque centrale appelle à la responsabilité collective. La monnaie est un bien commun. Son acceptation garantit la fluidité des échanges et la confiance dans le système monétaire régional.

Retour en haut