Le scrutin du 22 février 2020 a fait émerger un type de politicien aux contours bizarres qu’on n’avait jamais vu sur la terre de nos aïeux ! Les spécialistes devraient rapidement se pencher sur cet OVNI appelé Agbéyomé Kodjo avant qu’il ne descende encore plus bas que terre.
D’abord, avec le parcours politique qu’on lui connait, Agbéyomé s’est laissé manipuler et a curieusement accepté de servir de paravent pour le vrai candidat caché de la dynamique, Mgr Kpodzro lui-même, qui nourrissait secrètement l’ambition de prendre le pouvoir.
Ensuite, le candidat malheureux, pressé psychologiquement par son gourou, se moque de toutes les règles de bon sens en croyant qu’il dispose d’un quelconque pouvoir l’autorisant à aller chercher des larbins dans des pays étrangers pour les nommer aux postes virtuels de premier ministre, de ministre des affaires étrangères, etc. Agbéyomé serait-il tombé sur la tête pour manquer définitivement de jugeote ?
Cela expliquerait cette logique du pire dans laquelle il s’est enfermé et qui entraîne sa dégringolade ou son escalade dans la bêtise. Sinon, comment comprendre qu’il poursuive sa comédie en sortant un torchon de nomination d’un « ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Togo près de la République Fédérale du Nigéria et de la CEDEAO ». Mis à part l’étalage de son ignorance dans ce cas de figure, on se souvient qu’il avait condamné cette même institution sous régionale pour ne l’avoir pas déclaré président à l’issue du scrutin du 22 février dernier. Ce n’est pas étonnant : au Togo, certains politiciens sont passés maître dans l’art de faire une chose et son contraire, sans offusquer la conscience de leurs fidèles militants éclairés par l’esprit de leur gourou.
Par ailleurs, sur le papier signé le 10 août dernier, on relève deux grosses erreurs qui ne sont pas anodines. D’une part, Agbéyomé Kodjo ne sait plus écrire le mot Liberté de la devise nationale. Cela soulève la question de l’état d’esprit dans lequel le texte a été élaboré, sans doute entre la fumée de deux herbes au goût relevé.
D’autre part, la date de signature n’est pas précédée du lieu de signature. Il montre clairement que c’est l’œuvre de quelqu’un « qui n’a pour trône qu’un rocher et pour royaume qu’un coin dans le maquis ».
Enfin, de sa tanière de poltron et de canaille, sachant pourtant qu’il n’est pas en règle avec la justice, il tente désespérément de manipuler le peuple, surtout les jeunes en leur demandant de sortir dans la rue. Il cherchait visiblement un moyen pour rebondir. Le 1er août 2020, les Togolais ne lui ont pas donné cette chance. Ils lui ont définitivement tourné le dos.
S’il était normal, on ne devrait plus entendre parler de lui. Mais hélas, ce n’est pas le cas. Il devait tenter une autre trouvaille pathétique: simuler sa mort pour susciter la pitié. Mais il se rendit compte très vite que personne ne versait une seule larme pour lui.
Face aux faits, on se demande si cette logique du pire ne serait pas le signe d’un appel au secours. On a l’impression qu’il a toujours été dépassé par les évènements. Avant, pendant et après le scrutin du 22 février, Gabriel Agbéyomé a développé et entretenu une logique du pire comme s’il voulait demander au pouvoir de précipiter son arrestation, sa condamnation et son incarcération pour échapper à l’emprise de son gourou Kpodzro, ou pour lui offrir un sort héroïque. Du clown politique à un héros chimérique, il est conscient aujourd’hui qu’il s’est fourvoyé. Malheureusement il ne trouve plus le chemin de sortie. C’est le début de la folie !
Kouma Azangbé