C’est un géant des mers qui a fendu les eaux asiatiques jusqu’à celles togolaises. Le MSC Diletta, « le plus imposant porte-conteneurs ayant jamais accosté sur les côtes ouest-africaines » a amarré au Port autonome de Lomé. Ce 24 avril, une cérémonie a été organisé pour accueillir le navire.
Long de 400 mètres, large de 61 mètres, ce mastodonte des mers incarne la puissance discrète d’un continent en pleine mutation. « Ce déploiement exceptionnel symbolise la volonté de MSC de renforcer les échanges commerciaux entre l’Asie et l’Afrique de l’Ouest », a relevé fièrement l’armateur suisse MSC, numéro un mondial.
Lire aussi : Concours d’entrée à l’Efofat 2025 : les épreuves écrites prévues pour le 10 mai
Le navire, équivalent à quatre terrains de football, a nécessité l’intervention de six pilotes et de quatre remorqueurs pour son accostage. Une véritable prouesse technique. Mais au-delà de la démonstration de force, c’est une vision d’avenir qui s’esquisse. Comme l’affirme le directeur général de MSC Togo, Gregory Krief : « C’est l’aboutissement des années de travail, avec le soutien des autorités togolaises. »
Parti d’Asie, avec des escales stratégiques en Inde, à Singapour et au Ghana, le MSC Diletta marque Lomé d’une empreinte nouvelle. Plus qu’un port national, la capitale togolaise devient désormais « un hub régional intégré, connecté à tous les terminaux majeurs de la sous-région », a précisé MSC.
Lire aussi : Constitution de la Vè République : trois médecins au chevet des candidats aux deux postes suprêmes
En dehors du Togo, les conteneurs déchargés du MSC Diletta vont alimenter également le Nigeria, le Bénin, le Gabon et des pays enclavés comme le Niger, le Mali ou le Burkina Faso. Un réseau d’échanges qui s’étend et tisse patiemment les liens d’une nouvelle Afrique, résolument tournée vers le monde.
Conçu pour « réduire de 12 % les émissions de CO₂ par conteneur transporté », le MSC Diletta illustre aussi l’engagement environnemental d’un secteur longtemps critiqué. Ce géant ne symbolise pas seulement la force brute. Il incarne un futur « connectée, ambitieuse et durable ».
