Transformation agroalimentaire : un Congolais fabrique du vin à base de feuilles d’avocatier

Il est déterminé à se démarquer sur le marché en offrant une alternative originale aux vins traditionnels.

Par Marwa Dellagi

À Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), Justin Bosenge Isakolota a vu dans les feuilles d’avocatier, souvent sous-exploitées, une richesse naturelle locale, devenue aujourd’hui sa principale source de revenu. À partir de ces feuilles, le jeune congolais produit du vin, commercialisé sous la marque « Wiva Kamouna », une innovation qui lui permet de se démarquer sur le marché et d’offrir une alternative originale aux vins traditionnels.

« En Afrique, particulièrement en RDC, l’avocatier est très présent, mais ses feuilles sont généralement sous-exploitées alors qu’elles possèdent des propriétés intéressantes. J’ai donc voulu exploiter cette ressource pour en extraire un vin à la fois naturel, unique et bénéfique pour la santé des consommateurs », indique le promoteur de l’entreprise viticole « Avé Maria » dans un entretien accordé à la dpa.

En lançant cette entreprise, Justin espère aussi encourager la production viticole locale et limiter la dépendance aux importations dans ce secteur. « Le secteur vitivinicole est souvent associé aux pays européens et sud-américains, mais l’Afrique possède un potentiel inexploité. De plus, c’est un marché en pleine expansion. La consommation de vin en Afrique ne cesse de croître, et les consommateurs sont curieux de découvrir des produits nouveaux et authentiques », soutient-il.

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Bien que le Congolais et son équipe aient réalisé des avancées significatives, leur entreprise est encore en phase de croissance. Actuellement, la marque « Wiva Kamouna » est représentée dans certains magasins spécialisés, restaurants et bars de la capitale. La priorité de Justin est d’augmenter sa capacité de production et de renforcer la présence de sa marque sur le marché national.

« L’idée d’un vin à base de feuilles d’avocat intrigue et attire la curiosité des consommateurs. Ceux qui ont goûté notre vin apprécient son goût unique et ses bienfaits. Les ventes progressent de manière encourageante, mais nous ne sommes pas encore à notre plein potentiel. Nous avons une demande croissante, ce qui prouve que notre produit intéresse le marché », souligne-t-il.

L’ambition affichée par le trentenaire est de faire de « Wiva Kamouna » une marque pionnière du vin en RDC et en Afrique, en commençant par les pays voisins comme le Rwanda, l’Angola et le Congo. Il souhaite par la suite étudier les opportunités d’exportation vers l’Europe et d’autres marchés où la demande pour ce type de produit est forte. Le Congolais projette aussi d’explorer d’autres produits dérivés à base de feuilles d’avocat, comme des infusions pour répondre aux besoins d’un public plus large.

dpa

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