Les médicaments contrefaits pullulent en Afrique avec un bilan macabre de centaines de milliers de morts chaque année. Avant que le mal n’atteigne un point de non-retour, six (06) dirigeants africains dont le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé se sont réunis les 17 et 18 janvier à Lomé pour trouver les moyens d’endiguer définitivement le fléau. Et pour cause ! Ce trafic contre nature traîne avec lui des chiffres qui donnent des sueurs froides. Découverte !
D’après des données officielles publiées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque année, « la valeur du marché illégal des médicaments non conformes aux normes et falsifiés est estimée à 200 milliards de dollars, ce qui équivaut à 10 ou 15% du marché pharmaceutique mondial ». Aussi, près de « 128 pays dans le monde sont touchés par les médicaments falsifiés et presque 120.000 enfants meurent chaque année en Afrique ». Surtout, « 42% de tous les médicaments falsifiés découverts, depuis 2013, l’ont été en Afrique ». Le rapport renseigne que dans « certains pays africains, les médicaments falsifiés représentent 30 à 60% de tous les produits médicaux ». Puis, précise l’OMS, « dans les pays où des réglementations fermes ont été mises en œuvre et sont strictement appliquées, ce chiffre s’élève à 1% ».
Voici des chiffres qui ont tiré la sonnette d’alarme dans tous les pays africains, qui veulent désormais converger leurs actions pour condamner ce trafic, ratifier les accords internationaux existants, introduire de nouvelles sanctions pénales contre les trafiquants, la liste est non exhaustive.