C’est devenu une habitude à Cinkassé où les femmes, malgré l’engagement de la Cedeao sur la libre circulation des personnes et des biens dans la sous-région, éprouvent des difficultés au niveau des frontières dans l’exercice de leur fonction. C’est pourquoi l’ONG « Assistance plus Togo » a organisé, lundi 29 juin 2020 dans la préfecture, un atelier de formation et d’information pour une soixantaine de commerçantes afin de leur permettre de mieux s’organiser pour revendiquer leurs droits.
Comme le révèle l’Agence togolaise de presse (Atop), l’atelier s’inscrit dans le cadre du projet social intitulé « Renforcer la voix des femmes commerçantes transfrontalières afin de mieux engager les acteurs stratégiques concernés pour revendiquer leurs droits ».
En réalité, « elles sont souvent victimes de tracasseries, de raquettes et d’extorsions sur les frontières pour cause de méconnaissance des procédures et documents nécessaires pour le passage d’un pays à un autre ».
De ce fait, l’objectif est « d’arriver à élaborer un document de plaidoyer pour solliciter des centres d’informations au niveau des frontières et créer des postes de contrôle spécifiquement dédiés aux femmes et tenus par les femmes pour limiter les harcèlements sexuels auxquels elles sont souvent confrontées ».
Parce que, selon la directrice exécutive de l’ONG, « les obstacles qui entravent le changement des mentalités par rapport au commerce transfrontalier sont, entre autres, l’ignorance, le manque d’information des femmes sur leurs droits, et les règlements du commerce transfrontalier. A cela s’ajoutent le manque de volonté politique des décideurs, le manque d’intégration du protocole dans les textes juridiques nationaux et l’absence des institutions de recours au niveau des frontières pour assister les femmes dans la défense de leurs droits en cas de problème ».