Après que le comité préfectoral de gestion du site Koutammakou a jeté, le 08 février dernier à Kantè, les bases d’une gestion efficace de ce patrimoine culturel, un atelier a réuni, du 10 au 12 février dans la Kéran 3, une quinzaine de représentants des communautés ainsi que des parties prenantes à la gestion et à la conservation du site Koutammakou.
Organisé par l’École du Patrimoine Africain (EPA) et le ministère togolais de la Culture en partenariat avec le bureau régional de l’UNESCO à Abuja et du gouvernement norvégien, les participants ont été formés sur techniques de cartographie participative des ‘’Sikien’’, a constaté l’Agence togolaise de presse (Atop). “Siken”, c’est le nom des habitats traditionnels construits en terre cuite, une spécialité qui fait l’identité et la fierté du peuple Otammari.
Entre autres activités de cet atelier, des sorties de terrain ainsi que des travaux cartographiques ayant permis de dresser la nouvelle délimitation de l’aire Koutammakou grâce aux différents points de collecte de ces habitats traditionnels. D’après les résultats des travaux d’inventaire effectués en octobre 2020 sur le périmètre de l’aire Koutammakou, environ 1665 ‘’Sikien’’ ont été répertoriés dont 1068 dans le canton de Nadoba, 476 dans le canton de Warengo, 83 dans le canton de Koutougou et 38 dans le canton d’Akpontè.
Au sortir des travaux, diverses recommandations ont également été formulées à l’endroit du gouvernement. Il s’agit entre autres de prendre un arrêté pour redéfinir les limites du pays des Batammariba tout en tenant compte des six villages du canton d’Akpontè conformément à l’arrêté n°124/MC/CAB du 1er octobre 2003 fixant les limites géographiques et déterminant les composantes du site.
Prévoir une zone tampon au regard de l’évolution du front de construction des ‘’Sikien’’ dans la zone, d’élaborer un plan d’aménagement urgent du site afin de freiner sa dénaturation et de mettre en place une cellule ayant en charge la gestion et l’actualisation des bases de données.
Lire aussi : Tourisme / Site Koutammakou : les bases d’une meilleure gestion