Ce n’est pas un ralliement partisan, mais bien une désignation stratégique. Le choix de Jean-Lucien Kwassi Savi de Tové comme président de la République par le groupe parlementaire Unir, majoritaire au Congrès, n’est pas lié à son appartenance au parti au pouvoir.
Membre du CPP (Convergence patriotique panafricaine), cet opposant historique ne siège pas sous l’étiquette Unir, mais a été proposé en vertu de l’article 35 de la Constitution de la Ve République, qui autorise les groupes parlementaires régulièrement constitués à présenter un candidat à la présidence.
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Cette disposition ouvre la voie à une dynamique politique nouvelle : la candidature peut émaner d’un acteur de la société civile ou de l’opposition, à condition qu’elle soit portée par un groupe parlementaire. Ainsi, le choix de Savi de Tové, vétéran de l’opposition et ancien ministre, est perçu comme un geste fort d’ouverture et de réconciliation nationale.
En l’adoubant, le groupe Unir tourne la page de la IVe République, longtemps marquée par l’hyperprésidentialisme, pour inaugurer une nouvelle ère politique placée sous le signe du dialogue, de l’équilibre institutionnel et de l’inclusion.