Attribut du régime parlementaire togolais, la présidence du Conseil des ministres (PCM) commande les armées et détermine la politique de la nation. Suite aux dernières élections législatives qui donnent une écrasante victoire au parti Unir, le président Faure Gnassingbé, chef de parti, devient naturellement et de plein droit, président du Conseil des ministres. Reçu, il y a quelques jours sur le plateau d’une télévision panafricaine, de droit togolais, le ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, Gilbert Bawara, a affirmé que le parti Unir a désigné Faure Gnassingbé comme président du Conseil des Ministres.
Pour aider les populations à mieux comprendre les subtilités de la nouvelle constitution qui a fait basculer le Togo dans la Vè République, Gilbert Bawara s’est prêté une nouvelle fois à l’expliquer sur la chaîne New World Tv. « La désignation du président du Conseil est pratiquement une démarche automatique parce que la Constitution dit que c’est le président du parti politique majoritaire ou de la coalition majoritaire à l’Assemblée nationale qui est désigné. Le président du parti aujourd’hui, c’est le président du parti UNIR. Tout le monde le connaît, c’est donc Faure Gnassingbé qui est désigné pour être Président du Conseil », a indiqué Gilbert Bawara.
En obtenant 108 députés sur 113 à la suite des législatives, l’Union pour la République (UNIR) devient donc le parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Le chef de ce parti devient ainsi le président du Conseil des ministres. Selon l’article 50 de la nouvelle Constitution du Togo, le président du Conseil des ministres est le chef du gouvernement et préside les conseils des ministres. Il nomme aux principales fonctions militaires et administratives, tout en disposant également de l’administration publique. Il détermine et conduit la politique de la nation. En se référant à la constitution, Selon Gilbert Bawara, « le premier président du Conseil des ministres au Togo sera Faure Essozimna Gnassingbé. Ce n’est pas qu’une question de son désir. C’est ce que la Constitution dit. Il va respecter cela », a renchéri le ministre.
Pour rendre effectif le poste du président du Conseil des ministres, l’Assemblée nationale devra saisir la Cour constitutionnelle pour la prestation de serment du président du Conseil, estime Gilbert Bawara. Bien que le pouvoir politique soit désormais chapeauté par un président de la République, il ne dispose que de pouvoirs très limités et sa fonction est plus à titre honorifique.
Promulgué le lundi 7 mai par le président de la République, Faure Gnassingbé, la nouvelle Constitution a été votée le 19 avril à l’Assemblée nationale. Malgré les remous que cette nouvelle constitution suscite au sein de la classe politique, le gouvernement soutient qu’elle favorisera une grande collaboration entre l’exécutif et le législatif en vue d’une meilleure gouvernance.
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