Selon le rapport 2021 de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’ouest (BCEAO), le Togo a connu des augmentations dans sa production céréalière, notamment en ce qui concerne le maïs qui est une denrée alimentaire de base dans le pays. Peut-on alors espérer que les prix du maïs et des autres céréales connaissent des baisses dans les semaines à venir ?
En 2022, la flambée des prix a été vertigineuse. Les prix des céréales notamment du maïs ont atteint des sommets. L’on tournait autour de 1000 FCFA le bol. Le ministère du Commerce a essayé par tous les moyens de réguler les prix. Mais, c’est sans compter avec les difficultés des commerçants et la spéculation qui était en vogue.
Non seulement les prix des transports ont augmenté à cause du coup de l’énergie, mais aussi, la production n’était pas suffisante. Il faut reconnaitre qu’il y avait aussi des rétentions à des fins de spéculations et des détournements de produits de consommation vers les pays voisins. Tout cela a rendu la vie très difficile à supporter pour nos compatriotes.
A présent que l’on annonce que la saison agricole dernière a été fructueuse, pourrait-on assister à la baisse des prix ? Selon les données, en 2021, l’on a produit 929 000 tonnes de maïs. Ces chiffres sont en hausse de 4,5% par rapport à ceux de l’année 2020 (885 000 tonnes) et 2019 (912 000 tonnes).
D’autres principales cultures vivrières ont aussi connu une augmentation au cours de la même campagne, notamment le riz paddy (165 000 tonnes), l’igname (960 000 tonnes), le manioc (1 204 000 tonnes), le haricot et le niébé (211 000 tonnes). Ce sont là des biens de consommation des prisés, et l’on s’attend à ce qu’il y ait des répercussions sur le vécu du consommateur.
Ces résultats ont été obtenus grâce à des efforts incontestables des gouvernants. Et on s’attend à ce que des mesures soient prises pour continuer à augmenter suffisamment la production pour répondre à la demande qui augmente d’année en année. Au même moment se pose une question cruciale : à quel prix doit-on nourrir les Togolais ?
Le gouvernement affirme fièrement qu’il subventionne les engrais. Les producteurs s’en frottent les mains. Mais, les conséquences pourraient être dramatiques. Les engrais chimiques détruisent l’environnement et menacent la santé humaine. Certains spécialistes affirment que le problème est au niveau du dosage, et qu’il faut former les agriculteurs à la bonne utilisation des engrais, pesticides, herbicides et… chimiques. Mais n’est-ce pas là une échappatoire trop facile ? Il existe des solutions naturelles dans le cadre de l’agroécologie. On gagnera beaucoup tant économiquement qu’écologiquement à les promouvoir.
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