Togo : partage des résultats du projet régional d’appui à l’opérationnalisation de la Zlecaf

Fermement engagé dans l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), le Togo y joue activement sa carte sous la houlette du ministère du Commerce. Ce mardi, 04 juin à Lomé, un atelier régional de partage des résultats et de capitalisation s’est ouvert dans le cadre du Projet régional conjoint d’appui à la mise en place de la Zlecaf.

Présidés par le directeur de Cabinet du ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Koffi Vinyo Mensah, les travaux ont permis de partager les résultats, défis et perspectives dudit Projet. Pour Koffi Vinyo Mensah, cet atelier offre une plateforme pour échanger des idées novatrices, des meilleures pratiques et des leçons apprises dans la mise en œuvre de la Zlecaf. « Nous devons tirer parti des expériences réussies dans nos pays et au niveau régional et apprendre des difficultés rencontrées pour éviter les écueils similaires », a-t-il ajouté.

Pour ce faire, au niveau de chaque pays, la mise en œuvre idoine des stratégies nationales et régionales, est une nécessité à satisfaire. C’est justement les raisons qui ont motivé la CEA a initié ce Projet conjoint d’appui aux États. En ce qui concerne le Togo, plus de 100% des activités prévues ont été déjà réalisées après deux ans d’activités, grâce au soutien du Programme des nations unies pour le développement (PNUD).

« Ce projet a permis de sensibiliser le secteur privé, la société civile, les parlementaires et les journalistes sur les enjeux de la Zlecaf. Il y a eu des renforcements de capacités des femmes commerçantes sur les conditions à remplir par les marchandises pour bénéficier de la référence Zlecaf ainsi que des commissionnaires en douanes agréés sur les règles d’origine. Le Togo a aussi élaboré à travers ce projet sa stratégie nationale de mise en œuvre de la Zlecaf dont l’objectif est d’identifier les voies et moyens pour en tirer pleinement profit », a indiqué Katchali Batchassi, directeur du Commerce extérieur.

En cours depuis 2 ans, ce projet a permis d’accompagner 06 pays de l’Afrique de l’Ouest. Le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Niger, le Sénégal et le Togo, ont activement œuvré au renforcement des capacités techniques et institutionnelles. En dehors, de ces 2 pays ouest-africains, 2 autres de l’Afrique du Nord, notamment la Mauritanie et la Tunisie, sont également parties prenantes de ce Projet.

En se référant aux récentes estimations et simulations de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), « une mise en œuvre complète de l’Accord devrait accroître, à l’horizon 2045, le commerce intra-Afrique de 34,6% avec 53,6% du commerce agroalimentaire, 37,6% dans le commerce des services, 36,3% dans l’industrie et 19,3% dans le commerce des produits énergétiques et miniers. » Alors pour y parvenir, des efforts supplémentaires sont exigés en matière de réformes et d’investissements en infrastructures sur le plan national et régional.

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