Permettre aux producteurs de café de vivre de leur labeur est une exigence pour la survie du secteur. Le Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC) veut œuvrer en vue d’améliorer le revenu vital des producteurs. Une rencontre tenue en début de semaine à Lomé, s’est penchée sur le sujet.
Initié par le CCFCC en collaboration avec l’Organisation interafricaine du café (OIAC), cet atelier technique vise à définir une stratégie nationale et régionale en vue de réduire l’écart entre le revenu actuel du producteur et le revenu vital prospère. Précisément, cet atelier a permis de clarifier le concept de revenu vital et d’œuvrer à la mise en place d’un mécanisme qui peut concourir à améliorer le gain des producteurs.
Grâce au soutien du Comité de coordination des filières café cacao (CCFCC), et de l’Organisation interafricaine du Café (OIAC), une étude a été réalisée en avril 2023 sur le revenu des producteurs. Selon cette étude, le revenu de référence au Togo est de 247.621 CFA/mois, soit 411 dollars américains. Au même moment, le salaire brut pour un travailleur à temps plein est de 164.026 CFA, soit 272 dollars américains. Pour le Secrétaire général de la CCFCC, Enselme Gouthon, « c’est pour réduire cet écart que les acteurs du café se sont retrouvés pour trouver la stratégie propice. Nous sommes certains que les différentes compétences réunies, travailleront en synergie pour aboutir à des stratégies susceptibles de nous amener à réduire significativement l’écart entre le revenu actuel et le revenu vital et à évoluer vers le revenu prospère du producteur de café ».
Cette étude réalisée dans le cadre de la feuille de route du groupe de travail public-privé 2020-2030, éclaire sur le revenu des producteurs dans d’autres secteurs, comme celui du cacao. Selon Enselme Gouthon « il est vrai que l’étude sur le revenu vital prospère du producteur a porté sur le café, mais les résultats méritent d’être exploités pour les autres spéculations en commençant, bien sûr par le cacao », a-t-il indiqué. Cet atelier a également connu la présence du directeur de la Recherche et du Développement de l’Organisation interafricaine du café (OIAC), Dr Célestin Gatarayiha.
A la tête de l’Organisation internationale du Café (OIC) depuis Octobre 2023, le Togolais Enselme Gouthon s’est engagé lors de son mandat à œuvrer pour l’amélioration des revenus des producteurs. Il est également président de l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM).
En 2021, les producteurs togolais ont vendu 2 000 tonnes de café contre 3.200 l’année suivante, soit une hausse de 60% en une année. En 2023, la production vendue était de 3 500 tonnes, soit une augmentation de 9% comparativement à la campagne précédente.
Lire aussi : Togo/Premier numéro du Café-Médias : une nouvelle ère s’ouvre pour L’UJIT