Togo : l’État resserre les rangs des déplacements officiels

Dans une circulaire datée du 30 mai 2025, le ministre, secrétaire général à la présidence du Conseil, adresse un rappel clair : « toutes les demandes de missions officielles, de sortie du territoire ou de passeports de service doivent désormais passer par le président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé ».

Cette directive administrative, référencée n°25-1095/PC/SG, acte l’une des premières applications concrètes de la nouvelle Constitution togolaise du 6 mai 2024, fondement de la Vè République.

Derrière cette note de service, une transformation silencieuse mais stratégique de l’appareil étatique se dessine : toute demande de mission, sortie ou renouvellement de passeport de service qu’elle provienne d’un ministre, d’un président d’institution ou d’un délégué devra désormais être validée par le Cabinet du président du Conseil. Un recentrage de l’autorité, assumé et codifié.

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L’objectif est limpide : « renforcer le contrôle de l’État sur les déplacements officiels » et garantir une cohérence stricte dans les représentations extérieures du Togo. En d’autres termes, verrouiller l’image de l’État, et harmoniser ses voix.

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Cette mesure incarne une rupture avec les pratiques passées et marque un nouveau mode de gouvernance : vertical, centralisé et assumé. La lettre circulaire devient ainsi la première pierre visible d’un édifice institutionnel renouvelé. Une chose est désormais certaine : plus aucun représentant de l’État ne quitte le territoire sans l’aval de Faure Gnassingbé.

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