Le paysage institutionnel de l’entrepreneuriat des jeunes au Togo évolue. Les missions du Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (Faiej) sont désormais transférées à l’Agence de développement des très petites, petites et moyennes entreprises (ADTPME). La décision a été actée en Conseil des ministres.
L’Exécutif a examiné et adopté un projet de loi à cet effet le mercredi 24 décembre 2025. La réforme devra encore suivre le processus normatif, notamment son passage à l’Assemblée nationale, avant son entrée en vigueur effective.
Ce transfert ne concerne pas seulement les compétences. Il inclut également le personnel et le patrimoine du Faiej, désormais appelés à être intégrés à l’ADTPME. Pour le gouvernement, il s’agit d’inscrire l’action publique dans « une dynamique de rationalisation et d’adaptation des mécanismes d’accompagnement de l’entrepreneuriat des jeunes, afin de les aligner sur les nouveaux outils et politiques publiques de promotion de l’emploi et de l’initiative privée ».
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L’Exécutif avance plusieurs motivations. Au rang de ces dernières, réduire les chevauchements institutionnels, limiter le gaspillage des ressources financières, matérielles et humaines, ainsi que de concentrer les interventions publiques sur les dispositifs jugés les plus performants.
La réforme s’inscrit aussi dans la continuité de la création de l’ADTPME en 2022, pensée pour structurer et professionnaliser l’écosystème entrepreneurial. La fusion fonctionnelle du Faiej avec l’ADTPME vise un accompagnement plus intégré des entreprises.
Elle devrait stimuler l’innovation chez les jeunes porteurs de projets. Les secteurs ciblés restent stratégiques, notamment l’énergie, la santé et l’agriculture.
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Le gouvernement table également sur une meilleure articulation entre entreprises, universités, institutions publiques et incubateurs, afin de bâtir des réseaux de soutien plus cohérents.
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Créé comme un instrument public de soutien à l’entrepreneuriat des jeunes, le Faiej a marqué le secteur. Il intervient à travers des appuis techniques et financiers, sous forme de prêts et de garanties, en faveur de micro-projets.
De 2012 à fin mars 2024, il revendique la création de 26 309 emplois durables, pour un volume cumulé de 8,63 milliards de FCFA de crédits octroyés.
