L’étude de la loi de finances est un exercice exigeant. Ce 11 décembre 2025, les sénateurs togolais ont entamé deux jours de formation pour mieux appréhender cet outil central de la gouvernance publique. Une étape décisive à l’heure où la deuxième chambre du Parlement s’apprête à examiner le budget 2026 adopté par l’Assemblée nationale.
Il s’agit de donner aux sénateurs les moyens techniques d’analyser avec rigueur les projets de loi. Le rendez-vous, accueilli à la présidence du Sénat, vise à outiller les sénateurs sur la gouvernance législative et budgétaire. Une ambition essentielle pour renforcer la qualité du travail parlementaire.

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Durant 48 heures, les participants explorent 6 modules adaptés à leurs missions. Ils abordent le rôle stratégique des commissions parlementaires, les fondamentaux de la rédaction de rapports structurés, mais aussi l’analyse approfondie de la loi de finances. Une attention particulière est consacrée aux enjeux de la budgétisation sensible au genre, un concept désormais incontournable dans les politiques publiques modernes.

Dans son allocution d’ouverture, le président du Sénat, Barry Moussa Barqué, a livré une métaphore forte : « Si le Parlement est une locomotive de notre démocratie, alors les sénateurs en sont les mécaniciens. » Il a rappelé la nécessité d’« ajuster nos outils, affûter nos compétences », soulignant que cette formation est conçue pour garantir un “moteur législatif” performant, précis et utile à la nation.

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Il a également insisté sur la portée sociale du budget, affirmant que l’intégration de l’approche genre traduit « le choix de la justice, de l’équité » et d’un avenir où chaque citoyen peut participer pleinement au développement du pays.
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Le président du Sénat a enfin salué le soutien de l’Assemblée nationale, dont les experts ont accepté de partager leur expérience avec la chambre haute. Une collaboration institutionnelle qui renforce la cohérence parlementaire à l’approche d’un exercice budgétaire décisif pour 2026.
Par cette initiative, le Sénat affiche sa volonté d’élever la qualité du débat législatif et d’assumer pleinement son rôle dans la gouvernance nationale.