C’est une étude qui balise la voie à une meilleure assistance aux déplacés internes. Le rapport d’évaluation multisectorielle des besoins des communautés déplacées au nord du Togo a fait l’objet d’une rencontre de validation, ce 03 juin à Lomé.
Acteurs gouvernementaux, humanitaires et partenaires techniques et financiers se sont réunis dans la capitale pour valider un document crucial : le rapport d’évaluation multisectorielle des besoins des communautés déplacées. Plus qu’un simple diagnostic, ce rapport qui a pris 6 mois est un levier pour des solutions durables, fondées sur les données, et centrées sur les personnes.
Le Colonel Amou Bachirou, assistant exécutif du Programme d’Urgence de renforcement de la résilience et de la sécurité (Purs), ouvre la rencontre avec une conviction précise : « Cette avancée significative est le fruit d’un engagement collectif et d’une synergie d’actions entre tous les acteurs impliqués. » Il salue notamment « le soutien constant du Système des Nations unies », qui a permis de mobiliser 100 % du budget prévu pour cette évaluation.
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Le constat issu du terrain est alarmant. Dans la région des Savanes, qui concentre « plus de 95 % des déplacés », la pression sur les ressources est intense. « Plus de deux tiers des ménages présentent une consommation alimentaire inadéquate », Coordinatrice résidente du Système des Nations unies au Togo, a rappelé Coumba Sow. L’accès à l’eau potable, à l’éducation et aux soins reste délicat, surtout pour les femmes et les enfants, exposés à de multiples risques.
Face à cette complexité, une approche globale s’impose. « Le triple Nexus ‘Humanitaire – Paix – Développement’ n’est pas une formule théorique. Il est, pour nous, un cadre d’action quotidien », souligne le Colonel Bachirou. Il insiste sur l’approche « hors camp » prônée par le Togo, qui mise sur la solidarité communautaire et une intégration digne des déplacés dans les localités hôtes.
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Ce rapport, élaboré avec rigueur par les groupes sectoriels, n’est pas une fin. Il s’agit d’un socle pour une réponse agile, concertée, et surtout, humaine. « Les chiffres contenus dans ce rapport reflètent la réalité quotidienne de milliers de familles qui vivent dans l’espoir d’une vie meilleure », déclare Coumba Sow.
Aujourd’hui, la feuille de route est posée. Il ne reste qu’à transformer les données en actions et les intentions en résultats. Face donc aux défis du Sahel, le Togo se moule comme un modèle de résilience solidaire.