L’Office togolais des recettes fait un nouveau pas dans la modernisation douanière. Depuis le début du mois, un dispositif inédit, le « Code 26 », encadre désormais les marchandises importées à destination de la zone franche. Une mesure technique, mais déterminante, pensée pour structurer, optimiser la gestion des flux commerciaux et améliorer la fiabilité des opérations.
Le nouveau code impose une structuration plus rigoureuse des manifestes, ces « documents de transport officiels » qui décrivent chaque cargaison. Leur traitement s’effectue désormais de manière automatisée via le Guichet unique du commerce extérieur (GUCE). L’objectif est de garantir le respect des délais de dépôt, réduire les corrections manuelles et fluidifier la levée des déclarations anticipées.
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Dans un régime aussi spécifique que la zone franche, cette précision devient essentielle. Le texte rappelle que cette zone bénéficie « d’exonérations ou suspensions de droits et taxes », destinées à encourager l’investissement, soutenir l’industrialisation et stimuler les exportations. D’où la nécessité, pour l’OTR, de renforcer la traçabilité des marchandises et de produire des statistiques plus fiables. Le Code 26 permettra justement de distinguer avec netteté les importations relevant de ce régime particulier, limitant ainsi les risques « d’erreurs, de fraudes ou de détournements ».
La Commissaire générale de l’OTR, Yawa Djigbodi Tsègan, assure que ce dispositif contribuera à automatiser l’ensemble des traitements, à simplifier les procédures et à consolider le suivi des cargaisons. Une avancée qui profite également aux opérateurs économiques, désormais assurés d’un cadre plus clair et d’un traitement accéléré de leurs opérations.
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Au-delà de la technique, la portée est stratégique. Cette mesure s’inscrit dans une dynamique globale de modernisation, de rationalisation et de transparence. Elle renforce à la fois la sécurité fiscale de l’État et la compétitivité des entreprises opérant sous le régime de la zone franche.
À terme, le Code 26 pourrait devenir un levier supplémentaire pour attirer de nouveaux investissements, soutenir la transformation industrielle et consolider les capacités d’exportation du Togo. Une évolution discrète, mais structurante, pour un secteur clé de l’économie nationale.