Conçu comme une réponse généraliste à la menace terroriste au nord du Togo, le Programme d’urgence pour la région des Savanes (PURS) a été lancé début 2022 et est dirigé depuis plus de 6 mois par le général de brigade Dadja Maganawe, ancien chef d’Etat major général des Forces armées togolaises.
Il y a quelques jours, évaluant le programme au cours d’une réunion conjointe avec son partenaire, la Banque mondiale, le Togo n’a pas caché son ambition d’étendre l’initiative à deux autres régions : notamment la Kara et la Centrale.
Aussi, la rencontre a traité de la probable éligibilité du Togo, au Programme de Prévention et Résilience, exécuté dans des pays de la sous-région Ouest africaine, toujours dans l’objectif de lutter contre le terrorisme et la vulnérabilité.
Si cette concertation a été marquée par la présence des cheffes de délégation, le Premier ministre, Victoire Dogbé pour le Togo et Chantal Uwanyiligira, directrice des opérations de la Banque mondiale pour notre pays, elle n’était pas moins marquée par celle du général de brigade Dadja Maganawe, qui a pris la coordination du PURS, fin mars 2023 suite à sa nomination par le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé.
Homme de terrain, depuis sa nomination, il apporte son expérience et sa touche qui font véritablement bouger les lignes du PURS en faveur des populations cibles.
Faut-il le rappeler, en tant que Coordonnateur du PURS, son rôle est plus que capital, dans ce programme anti-terroriste qui nécessite l’apport d’un militaire de son rang. Aussi, la présence de Manganawe à cette coordination n’est que l’expression de l’apport militaire au service de la résilience nationale. Elle est la preuve que l’implication de l’armée togolaise ne se limite pas seulement sur le terrain âpre du combat face aux terroristes, mais que l’armée est contributive sur le terrain non militaire, histoire d’encourager vivement aussi cette proximité et cette collaboration nécessaire pour vaincre le mal djihadiste.
Le PURS nécessite, selon le gouvernement, une enveloppe globale de 200 milliards FCFA. En février dernier, le cumul des ressources déjà mobilisées auprès des partenaires techniques et financiers s’évaluait à 150 milliards FCFA.
Le programme vise surtout à améliorer les conditions de vie de la population de cette région et à renforcer leur résilience dans l’accès à l’eau potable, à l’électricité. Le projet prend également en compte la construction d’infrastructures sanitaires et éducatives ainsi que des pistes rurales.
A ce jour, le PURS a permis d’atteindre nombre de résultats notamment l’amélioration de 15 à 20% du réseau des pistes rurales et l’accès à l’eau potable. Au total, 80 000 personnes ont accès à l’eau potable et 15.000 personnes à l’électricité, le tout pour un coût global de 50 milliards FCFA.