Les spéculations vont bon train au sein de l’opinion nationale qu’internationale depuis la sortie médiatique du Prof Robert Dussey, le ministre togolais des affaires étrangères au sujet de l’éventualité de l’adhésion de son pays à l’Alliance des États du Sahel (AES).
Au Ghana, voisin de l’ouest du Togo, la tonitruante sortie du chef de la diplomatie togolaise ne laisse pas indifférent, au point de susciter la sortie d’une figure non anonyme au pays de John Dramani Mahama. La question a en effet fait réagir la député ghanéenne, Dr Zanetor Agyeman-Rawlings qui a estimé, au cours d’une récente interview que la décision finale appartient aux autorités togolaises qui ont le libre choix de décider en fonction des intérêts de leur pays.
C’est dans une interview réalisée par notre confrère d’Ecowasnews au Ghana que la député Zanetor a déclaré que le Togo qui est membre de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), n’a pas fait une notification officielle pour rejoindre l’AES.
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Suite à la récente déclaration du ministre togolais des Affaires étrangères, Prof Robert Dussey, sur la possible intégration du Togo à l’AES, la fille de l’ancien Président Rawlings a précisé que « Je pense qu’il serait probablement prématuré de dire un non absolu ou un oui absolu, c’est au pays de décider et le président du Togo devra en décider avec ses conseillers ».
En ce qui concerne le choix à faire pour le Togo qui est un Etat souverain, la députée de la circonscription de Klottey Korle dans la région du Grand Accra a expliqué que les dirigeants devront déterminer si c’est quelque chose qui est dans le meilleur intérêt du Togo car en fin de compte, chaque pays fera ce qui est dans son intérêt.
Comme pour soutenir sa déclaration, elle a rappelé que la récente adhésion du Togo au Commonwealth, qui est une organisation de pays anglophones, est une option faite par les autorités togolaises dans l’intérêt supérieur du pays.
Des causes qui ont conduit au retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour aller créer l’AES, la députée ghanéenne du parti NDC au pouvoir a déduit qu’au fil des ans, la CEDEAO a semblé avoir perdu un peu en termes de ce qui est réalisable sur les plans politique et sécuritaire. Toutefois en nourrissant l’espoir que ces manquements soient comblés, la députée ghanéenne a formulé le vœu qu’une fois qu’il y aura une volonté de restaurer un certain nombre d’engagements pour le futur, la confiance renaitra au sein de la sous-région.
Quant à ce qui concerne les modalités pour redynamiser la grande organisation sous régionale ouest africaine en vue de la rendre bénéfique et attractive pour tous les pays, Dr Zanetor Agyeman-Rawlings a estimé que « le rôle du Ghana consiste à comprendre la dynamique et à restaurer la CEDEAO dans son état d’origine ; la façon dont nous y parviendrons indiquera si davantage de pays choisiront de rejoindre l’AES ou resteront dans la CEDEAO ».