C’est ce que constate independantexpress après des investigations. C’est un secret de polichinelle. L’administration au Togo est émaillée de cupidité, de mauvaise gestion, de corruption et de laxisme qui noient – lentement mais sûrement – les sociétés étatiques. La Compagnie énergie électrique du Togo (CEET) n’est pas écartée. Elle est dans une « situation d’asphyxie, mettant en vedette le désormais ex-directeur général Mawussi Kakatsi dans de terribles malversations financières ; il est trempé jusqu’aux os ».
La CEET est minée par plusieurs scandales financiers occasionnés par le sieur Kakatsi. Pour le prouver, independantexpress se pose des questions qu’on peut qualifier de rhétoriques.
« A qui appartient la société NTA, une vitrine chargée des communications radio qui n’a jamais réussi à remplir son cahier de charge mais qui est payée sur des centaines millions ? A un certain Clément Awesso avec pour actionnaire et complice du crime, Kakatsi ».
« Pourquoi les coupures ont repris service au Togo ? Parce que, au lieu d’un ingénieur en électricité pour gérer l’exploitation, le DG de la CEET, pour des raisons de convenance et de népotisme a choisi un technicien en BTS, incapable de réussir l’exploitation du système du courant ».
« Qui est cette dame présentée comme une copine du protecteur du DG, qui n’est ni directrice, ni cadre mais qui devient puissante en occupant le bureau de l’ancien directeur ? C’est la dame Tétégan Akewa, reconnue dans la boîte comme maîtresse d’un certain Mey Gnassingbé, frère du président, conseiller à la présidence, député à l’assemblée ».
« Pourquoi aujourd’hui, la CEET, une société qui a plus besoin des agents de terrain est composée à 80% de bureaucrates. Parce que, la direction a préféré donner du travail aux copains et aux coquins, aux maitresses et copines qui préfèrent se mirer au bureau que d’aller sur le terrain. Exemple, le DG a embauché une femme enceinte (ce n’est pas interdit) qui a démarré son travail avec un congé de maternité, nommée cheffe de département des stocks sans essai de 06 mois minimum ».
« Pourquoi à la CEET, il existe un nombre important d’agents fictifs, qui ne sont pas inscrits comme employés mais continuent à percevoir leurs salaires. C’est parce que la boîte elle-même ne contrôle pas l’effectif ». La liste de ces questions qui mettent la lumière sur les anomalies à la CEET n’est pas exhaustive.
Le ministre de tutelle, Marc Ably-Bidamon Dédériwè était-il au courant de toutes ces magouilles ? L’on ne le saura jamais. En revanche, on sait depuis ces dernières 24 heures que Mawussi Kakatsi n’est plus le directeur de la CEET : « Les hommes passent mais les institutions restent. Tout comme il a succédé il y a 04 ans à Gnandé Djeteli, Mawussi Kakatsi cède aujourd’hui la tête de la CEET à Monsieur Lare Santiégou », écrit lopinion.tg.
Espérons que le nouveau patron ne tombe pas dans les mêmes travers. Il a la responsabilité d’aider la compagnie à retrouver ses lettres de noblesse.