Pour faire du Togo un hub logistique d’envergure dans la sous-région, le gouvernement mise sur les infrastructures de transport. Parmi elles, deux principalement ont conduit le chef de l’Etat à Marrakech au Maroc lors de l’Africa Investment Forum. Il s’agit des infrastructures routières et ferroviaires, notamment l’autoroute de l’unité et le chemin de fer Lomé Cinkassé. Le président de la République, Faure Gnassingbé a obtenu l’engagement de la Banque africaine de développement (BAD) et de ses partenaires en vue de la réalisation de ces deux projets.
Estimés à 6,5 milliards de dollars, ces deux projets une fois finalisés vont permettre au Togo d’entrer dans une nouvelle ère économique. Pour leur financement, le chef de l’Etat a échangé avec les responsables de la Banque africaine de développement. Assisté par les ministres en charge des transports et de la promotion de l’investissement, Faure Gnassingbéa présenté ces projets d’infrastructures stratégiques prévus dans la Feuille de route gouvernementale. D’une nécessité économique vitale pour le pays, l’autoroute de l’unité et le chemin de fer Lomé-Cinkassé, ont retenu l’intérêt des potentiels bailleurs.
Long de 700 km, la route nationale n°1 a un intérêt multiple pour le Togo et les pays de l’hinterland. Partenaire de choix du Port autonome de Lomé, les opérateurs économiques Burkinabès, nigériens et maliens s’approvisionnent essentiellement par le Port de Lomé. Au premier trimestre 2022, via le Port de Lomé, le Burkina Faso a importé 189 000 tonnes de marchandises en provenance du Togo pour une valeur de 26 milliards FCFA. Le Mali a quant à lui, importé plus de 19 000 tonnes de biens évalués à 12 milliards FCFA. Le Niger n’en fait pas exception avec des transactions commerciales importantes. Ces apports financiers pourraient alors significativement augmenter grâce à l’autoroute de l’unité et au chemin de fer Lomé-Cinkassé.
Le Port sec de Lomé abrité par la PIA, est aussi appelé à jouer un rôle crucial dans l’acheminement des produits vers les pays de l’hinterland. L’autoroute de l’unité va donc permettre de booster l’activité économique du port de Lomé. Entrant dans l’optique du projet de corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey, l’autoroute de l’unité permettra une meilleure connectivité et intégration régionale. Elle constituera une plus-value économique évidente pour la croissance du Togo.
Avec la hausse du trafic à l’aéroport de Lomé et la réhabilitation de celui de Niamtougou, l’autoroute de l’Unité va faciliter le déplacement des personnes et des biens. Avec un trafic plus fluide et rapide, l’autoroute de l’unité va ainsi permettre d’approvisionner le sud du pays en denrées alimentaires. Avec la mise en place des agropoles de Kara et de l’Oti, la réalisation de ces nouvelles infrastructures va faciliter l’accès aux zones agricoles mais aussi le convoiement de ces produits vers des centres urbains. Les céréales et tubercules cultivés au nord du pays seront facilement acheminés vers les grands pôles urbains du Sud.
Dans le sens inverse, cette route va aussi faciliter le déplacement des marchandises qu’importe le Togo. L’approvisionnement du Togo en tomate et autres légumineuses auprès des pays de l’hinterland connaîtra également un gain de temps et économique important.
Parallèlement à l’autoroute de l’unité, le gouvernement mise aussi sur le transport ferroviaire. Le développement des infrastructures étant une priorité pour le président de la République, cette nouvelle ligne de chemin de fer est une priorité. Doté d’un potentiel économique important, plus rapide, avec une capacité de transport des marchandises plus grande mais aussi moins polluant, le chemin de fer ralliant Lomé à Cinkassé, va renforcer le rôle de hub que le Togo est appelé à jouer. Long de 760 km, la voie ferrée Lomé-Cinkassé fera du Togoun pôle logistique majeur dans la sous-région.
Résolument engagé cette dernière décennie dans la réhabilitation et construction des infrastructures routières, le gouvernement a investi près de 1000 milliards de FCFA dans ce domaine. Un investissement qui a changé le visage de Lomé ainsi que des villes de l’intérieur du pays. Des routes nationales et rurales ont été aussi touchées par cette vague de modernisation des infrastructures. A ces infrastructures, sont couplées les chantiers d’ouvrages hydrauliques, plusieurs chantiers d’entretien courant et périodique du réseau routier national.