Dans une circulaire datée du 21 octobre 2025, le ministre de l’Environnement, des Ressources forestières, de la Protection côtière et du Changement climatique exige le « strict respect du Code forestier et de ses textes d’application », particulièrement en ce qui concerne « les procédures légales en matière de constatation et de répression des infractions forestières ».
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Depuis quelque temps, les amendes fixées au hasard et les saisies d’objets délictueux opérées dans une « totale opacité » se multiplient dans certaines régions. Une situation que le ministre juge inacceptable. « La transaction en tant que mécanisme alternatif de règlement des litiges, est soumise à des procédures strictes dont le non-respect est susceptible d’engendrer de graves dérives », rappelle-t-il.
L’article 35 du Code forestier autorise effectivement les responsables régionaux à transiger « avant, pendant ou après jugement » dans un délai d’un mois. Mais, insiste Dodzi Kokoroko, cette disposition ne saurait « être substituée systématiquement à la poursuite judiciaire », qui demeure la voie normale. Autrement dit, la transaction ne doit pas devenir une échappatoire à la sanction.
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Le ministre exhorte donc les agents assermentés et les officiers de police judiciaire à « rechercher et constater » les infractions dans les formes prévues par la loi. Les procès-verbaux doivent être notifiés sans délai aux contrevenants et transmis à la hiérarchie.
De plus, il met en garde contre la délégation de la surveillance à des écogardes ou à tout autre personnel non encadré. La responsabilité, souligne-t-il, reste pleine et entière pour les agents en charge des zones forestières.
Avec cette circulaire, Dodzi Kokoroko trace une ligne précise : la forêt togolaise ne se défendra pas à coups d’arrangements, mais par la rigueur du droit.