Face aux accusations émanant de Lomé, selon lesquelles des meneurs des récentes manifestations au Togo utiliseraient le territoire ghanéen comme base arrière, Accra oppose un démenti ferme. Le 23 juillet, devant le Parlement, le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a dénoncé des allégations “sans fondement et totalement infondées”.
Cette sortie intervient dans un climat régional tendu, ravivé par les manifestations qui ont secoué la capitale togolaise les 6, 26,27 et 28 juin. Bilan : des arrestations, des blessés, des accusations de morts et une défiance croissante entre voisins.
Selon Accra, les autorités togolaises auraient, dès le 2 juillet, “fermé tous les points de passage frontaliers non officiels” pour des raisons de sécurité. Une décision prise, affirme le ministre, sur la base de “soupçons selon lesquels certains jeunes leaders de la contestation auraient établi des bases au Ghana”.
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Mais le Ghana s’en défend. “Le gouvernement du Ghana n’a aucune connaissance de l’existence de bases ou de réfugiés politiques togolais organisant des manifestations depuis le Ghana”, a martelé Samuel Ablakwa.
La frontière, lieu d’échanges intenses et vitaux pour les communautés frontalières, est une ligne fragile. Bien que certains points comme Aflao ou Beat 9 soient restés ouverts, d’autres couloirs ont été fermés.
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Lomé a, de son côté, officialisé la fermeture complète de ses frontières terrestres du 17 juillet, “de 0 h à 23 h 59”, pour les élections municipales.
Accra, pour sa part, rassure sur le sort de ses ressortissants au Togo : “Aucun citoyen ghanéen n’a été signalé parmi les victimes ou les personnes arrêtées à Lomé”, a tenu à souligner le ministre.