La prise en compte des enjeux visant à rendre le service public de l’enseignement et de la santé plus professionnel et pourvu de personnel suffisant, irrigue les actions du gouvernement. Dans une intervention sur New World Tv, le ministre de la Réforme des services publics, du Travail et du Dialogue social, Gilbert Bawara, a passé au crible les multiples actions réalisées dans lesdits secteurs. Des annonces phares de recrutement ont été faites, notamment un recrutement spécifique pour les fonctionnaires des Savanes.
Face aux défis sécuritaires dans la région des Savanes, le gouvernement a initié une batterie d’actions diversifiée qui témoigne de son intérêt pour les populations du septentrion. En accordant une attention particulière à l’amélioration des conditions de vie et de travail des différentes couches sociales, le gouvernement veut concourir à la quiétude des populations de ladite région.
Ciblant cette fois-ci les fonctionnaires, l’exécutif a indiqué procéder dans les prochains jours à un recrutement spécifique dont la finalité est de contribuer substantiellement au bien-être des concernés grâce à une rémunération revalorisée. « Dans les semaines qui viennent, nous allons procéder à la publication des résultats d’un recrutement spécifique qui est destiné aux communes de la Région des Savanes avec des conditions et des modalités particulières. Puisque nous cherchons à ce que les gens, nos frères et sœurs qui travaillent dans ces localités bénéficient d’une reconnaissance particulière avec une rémunération revalorisée par rapport aux fonctionnaires du même niveau », a indiqué le ministre de la Réforme des services publics, du Travail et du Dialogue social.
Selon l’officiel, pour pallier le manque de personnel sur l’ensemble du territoire, plus de 2000 agents ont été recrutés ces dernières années au bénéfice du secteur de la santé. Dans le sillage des recrutements à venir, Gilbert Bawara, a annoncé la proclamation dans les tous prochains jours du concours général de la santé fait il y a plus d’un an. De plus, pour le compte des établissements d’enseignement, il est prévu très prochainement le lancement d’un concours dont la date n’a pas encore été officialisé. « Nous sommes en train de nous apprêter à lancer un concours pour des milliers de fonctionnaires enseignants parce que chaque année, il y a des enseignants qui partent à la retraite et d’autres qui décèdent. Il faut donc pourvoir à leur remplacement », déclare Gilbert Bawara.
Dans cet élan, le ministre a levé le voile sur la possibilité d’intégrer progressivement les volontaires dans le corps enseignant. « Nous avons encore un nombre important d’enseignant volontaire, à peu près 4000. Nous devons faire en sorte que partout où les enseignants volontaires existent, progressivement, nous puissions les remplacer par des enseignants fonctionnaires. Bien entendu, ceux de ces enseignants volontaires qui remplissent les conditions seront éligibles à passer les concours et une attention particulière leur sera accordée », a-t-il ajouté. Non engagé par l’Etat et n’émargeant pas non plus sur le budget national, les enseignants volontaires sont souvent employés par les associations des parents d’élèves, mais mis au service des établissements publics compte du manque de personnel.
Ce besoin de pourvoir les écoles de personnel enseignant suffisant, s’accompagne par la nécessité d’un corps enseignant de qualité, bien formé pour une meilleure transmission du savoir. Pour le chef du portefeuille ministériel de la Réforme des services publics, la formation des enseignants s’impose eu égard à plusieurs considérations. « Nous allons améliorer considérablement la formation des personnels enseignants parce qu’on constate aujourd’hui que les gens ne sont plus enseignants par vocation mais parfois par nécessité ou à défaut de mieux. Il faut les outiller sur le plan pédagogique, et sur le plan de leur connaissance et compétences professionnelles pour que le niveau d’enseignement puisse être relevé et s’améliorer », a-t-il mentionné.
Avec la construction des infrastructures scolaires et des centres de formation professionnels, la mise en œuvre des réformes sur les curricula de formation, l’amélioration des conditions salariales des enseignants, les initiatives sont plurielles pour concéder à l’enseignement l’importance qui doit être la sienne. « Vous avez vu que dans la configuration du gouvernement nous avons un ministère entier qui est dédié à la formation technique et professionnelle, ainsi qu’à l’apprentissage. Une cohérence, c’est qu’il démontre le souci du chef de l’État et de Madame le Premier ministre de procéder à une réorientation du système éducatif, de tenir davantage compte de notre économie, les besoins du marché du travail et de faire en sorte que les services d’orientation soit développés. Qu’après le BEPC ou le BAC, on ne s’oriente pas vers des filières qui ne sont pas porteuses », a conclu le ministre de la Réforme des services publics, du Travail et du Dialogue social, Gilbert Bawara.
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