Envisager de booster la productivité dans l’agriculture, en l’occurrence dans la filière Café -Cacao, c’est presque du jamais entendu. Pourtant, la filière, dont la campagne de commercialisation 2021-2022, a été lancée le 23 décembre 2021 par le Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC), veut miser sur ce levier. Surtout que c’est un cri de cœur de ce comité que le Conseil national du patronat (CNP) reprend à juste titre en son compte. Ainsi, au cours d’un séminaire de formation et de discussions de trois jours (du 15 au 17 mars 2022), producteurs, transformateurs et distributeurs sur initiative du CNP, et ce, en collaboration avec la Dutch Employers Cooperation Program (DECP) basée en Hollande, il a été question d’un dialogue social entre les acteurs de la filière café-cacao au Togo, un dialogue défini comme l’outil clé d’amélioration des relations interpersonnelles qui sont nées (négociations collectives, gestion des conflits, etc.) et l’outil d’amélioration de la productivité. La démarche doit aboutir à plus de consensus autour des exigences de la productivité, de la rentabilité et de la croissance économique.
Le secrétaire général du CCFCC, Enselme Gouthon, n’a pas eu tort de le souligner depuis le début de la campagne de commercialisation en cours : « ce qui nous crédibilise à l’international n’est pas le volume de production, mais la qualité de nos produits, notre sérieux au travail…Je voudrais compter sur la mobilisation de nous tous pour resserrer nos rangs, évoluer de manière concertée et déterminée et ne viser que le meilleur de nos deux filières, ceci dans l’intérêt majeur de nos producteurs. Nous devons œuvrer à consolider notre interprofession et que les quatre familles (CECC, FUPROCAT, SIACCTO et ATCC) qui la composent soient solidaires ».
Le confrère “L’UNION”, N°1527 du 18 Mars 2022, il est clair que le profit du producteur, même le plus petit, est au centre de la lutte. Le dialogue social préserve la stabilité du secteur qui maintient la compétitivité.
« Les acteurs sont organisés en fédérations, en associations et en syndicats. Alors, comment organiser le bon fonctionnement de ceux-ci pour mieux la dynamique que nous recherchons pour le secteur du café-cacao. Le café et le cacao sont confrontés à une concurrence très forte sur le marché international parce que cotés en bourse. Et s’il n’y a pas une entente et une coordination entre les différents acteurs, on n’a aucune chance de réussir à être fortement compétitifs sur le marché international. Sans une bonne communication, sans une bonne relation, sans une bonne harmonie entre les animateurs de ce secteur café-cacao, il serait difficile d’avoir des résultats meilleurs au niveau de la production, de la transformation et de la commercialisation à l’export », a bien rappelé, à l’ouverture des travaux, le secrétaire général du CCFCC.
Le confrère rapporte qu’au cours de la campagne 2020-2021, la production du café s’est établie à 2 400 tonnes contre 2 500 tonnes la campagne précédente. Sur la même période, celle du cacao était de 6 100 tonnes contre 10 600 en 2019-2020.
Et en ce qui concerne la commercialisation, dix-huit (18) opérateurs économiques ont assuré l’exportation de 2 000 tonnes de café et 5 400 tonnes de cacao en 2020-2021, soit respectivement 84% et 89% de la production.