Dans un environnement hautement digitalisé où les défis sécuritaires sont présents, la bonne information est vitale pour le maintien de la cohésion sociale. C’est dans ce sens que le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a instruit les professionnels de l’information sur la couverture médiatique des événements liés à l’extrémisme violent. Un atelier regroupant une cinquante de journalistes, s’est tenu, ce 30 octobre 2024 à Aného.
C’est à 35 km au Sud-est de Lomé, à Aného que les journalistes ont été outillés sur la gestion de l’information sur l’extrémisme violent, la lutte contre la mésinformation et la désinformation, ainsi que la promotion de discours alternatifs face aux messages de haine. Pendant 2 jours, les participants ont discuté des causes, de l’évolution et des sources de financement de l’extrémisme violent. Cet atelier dont le bras armé est le Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV), contribue à approfondir les connaissances des professionnels de l’information sur les enjeux et défis liés à une couverture médiatique responsable.
De plus, l’objectif de cette rencontre est de sensibiliser les journalistes aux différentes mesures nationales de lutte contre l’extrémisme violent. Cette démarche inclut non seulement des initiatives militaires telles que l’Initiative d’Accra et les opérations Koundjouaré et Koundalgou I, II et III, mais aussi des stratégies civiles mises en place par le CIPLEV. De plus, des actions de développement sont également mentionnées, notamment dans le cadre du Programme d’urgence pour la résilience dans les savanes (PURS). Ces diverses initiatives montrent l’ampleur et la diversité des efforts déployés pour lutter contre ce fléau et l’importance de sensibiliser les médias à ces actions.
Le chef du département de la Communication et des Relations publiques au CIPLEV et représentant du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Dr. Katelewena Bayouma, a abordé les conséquences dévastatrices de l’insécurité au Sahel et dans les Savanes sur le développement du pays. Cette situation entrave significativement le développement dans le Nord du Togo, et nécessite une intensification des efforts de sensibilisation pour instaurer la confiance et rassurer les populations locales.
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Les spécialistes affirment que la clé de la victoire contre le terrorisme réside dans une collaboration plus étroite entre les civils et l’armée, avec un rôle primordial attribué aux médias. Cette coopération permettrait de mieux coordonner les actions de prévention et de répression, en utilisant les outils de communication pour sensibiliser le public et rassembler des informations cruciales. Les médias jouent un rôle central en diffusant des messages de sécurité et en aidant à démasquer les propagandes terroristes, renforçant ainsi la solidarité nationale et la résilience de la société face à cette menace persistante.
Cet atelier qui s’est déjà tenu dans les différentes régions du Togo vise à renforcer la sensibilisation des journalistes pour une couverture nationale plus pertinente, et impactant le problème de l’extrémisme violent. En fournissant aux journalistes une formation approfondie sur ce phénomène, cet atelier vise à améliorer la qualité et la précision de leurs reportages. Il leur permet également d’échanger sur les bonnes pratiques et de développer des stratégies novatrices pour mieux informer le public. Grâce à cet atelier, les journalistes seront désormais mieux équipés pour jouer un rôle essentiel dans la prévention et la lutte contre ce fléau qui menace la stabilité et la sécurité du pays.
« Les médias jouent un rôle essentiel pour atteindre les objectifs de sensibilisation, en diffusant des informations fiables et non haineuses », a indiqué la cheffe de l’unité gouvernance au PNUD, Epiphanie Meteteitou Houney. En partenariat avec le ministère de la Communication, des Médias et de la Culture, cette rencontre a également reçu le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
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