Le programme est appuyé par le « Projet de Transformation digitale de l’économie togolaise » cofinancé par l’Allemagne, l’UE et le Luxembourg.
Le Togo a lancé, avec l’appui de l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), un programme de formation certifiante en cybersécurité, qui vise, selon Lomé, à renforcer la protection du secteur privé contre « la recrudescence des cybermenaces ».
Porté par le ministère de l’Économie numérique et de la transformation digitale (MENTD), ce programme est mis en œuvre par deux établissements publics : l’Agence Nationale de la Cybersécurité (ANCy) et l’Agence Togo Digital (ATD).
Il est appuyé par le « Projet de Transformation digitale de l’économie togolaise » (ProDigiT), une initiative pluriannuelle (juillet 2022 – avril 2028) implémentée par la GIZ et cofinancée à hauteur de 24,3 millions d’euros par l’Allemagne (11,5 millions), l’Union européenne (4 millions) et le Luxembourg (8,8 millions).
Le programme de formation en cybersécurité vise à doter les professionnels togolais du secteur privé des compétences nécessaires pour anticiper, détecter et gérer les menaces numériques, a indiqué le MENTD. Il s’agit de renforcer la résilience numérique des entreprises et d’accompagner le développement d’un écosystème sécurisé et compétitif face aux cybermenaces, a-t-on ajouté.
Grâce à des certifications reconnues à l’international, les participants à la formation pourront renforcer la sécurité des systèmes d’information de leur entreprise et améliorer leur employabilité dans un secteur en pleine expansion, a-t-on relevé.
« Intensification » de la cybercriminalité en Afrique
Le « Rapport Interpol de 2024 sur l’évaluation des cybermenaces en Afrique », a mis en évidences « l’intensification de la cybercriminalité à travers le continent », et a souligné « l’évolution rapide des cybercriminels et de leur mode opératoire, notamment l’exploitation croissante des médias sociaux, le recours à l’intelligence artificielle et le perfectionnement des techniques d’ingénierie sociale ».
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Selon ce document, « les rançongiciels, en particulier, ont été identifiés comme une menace émergente critique qui cible régulièrement des infrastructures essentielles, tandis que les escroqueries en ligne demeurent la cyberinfraction la plus courante contre les particuliers et les entreprises, dont le volume et les conséquences financières sont considérables ».
Interpol a formulé dans ce rapport des recommandations stratégiques afin d’évoluer au mieux dans l’environnement des cybermenaces en Afrique et de renforcer la cybersécurité sur le continent. Ces recommandations portent notamment sur l’adoption ou la consolidation de mesures globales et harmonisées en matière de cybersécurité, l’investissement dans les cybercapacités des services chargés de l’application de la loi (personnes, processus et technologies), la création de synergies au sein de l’écosystème de la cybersécurité, la sensibilisation du grand public, ainsi que le renforcement de la coopération internationale et régionale.
dpa