La dégringolade des prix a offert aux ménages un répit inattendu, en juillet 2025. Les prix alimentaires et ceux du transport se sont repliés, offrant aux ménages une bouffée d’air frais dans un contexte mondial encore délicat.
Selon l’Inseed, « la baisse de prix de certains produits des divisions de consommation Produits alimentaires et boissons non alcoolisées (-1,2%) et Transport (-2,5%) a entraîné la descente de 1,0% du niveau de l’Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) par rapport à son niveau de juillet 2024 ». L’inflation annuelle s’établit ainsi à 105,0 points, en recul de 1,1%.
Cette décrue doit beaucoup aux « produits frais » (-4,7%) et aux produits importés (-1,9%). Mais elle est en partie contrebalancée par la hausse de l’« énergie » (+2,8%) et des « services » (+1,2%).
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Sur le trimestre, le tableau se nuance. Les prix progressent de 1,1%, tirés par le logement (+4,6%), la restauration (+2,9%) et l’alimentation (+1,8%). Les ménages paient donc plus cher leurs factures et leurs repas, malgré un panier de marché allégé.
Car sur un mois, c’est une véritable cascade de baisses. Les tomates locales s’effondrent : « tomates rondes (pomme) » (-36,2%) et « tomates ovales » (-34,7%). Même tendance pour la « salade verte locale (laitue) » (-39,1%) ou le « manioc frais (agbéli) » (-24,1%). Les fruits suivent : « oranges ordinaires » (-13,2%), « piment vert (gboyébessé) » (-32,4%).
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Mais ce soulagement au marché n’a pas traversé les tables populaires. Au contraire, les plats traditionnels affichent des hausses : « fufu + sauce poisson » (+8,4%) ou « ayimolou » (+6,2%). Un paradoxe : les matières premières baissent, mais les assiettes coûtent plus cher, sous l’effet des charges de transport et d’énergie.
En excluant produits frais et énergie, l’inflation sous-jacente recule de 0,3%. Au final, le taux annuel ressort à 1,5%, contre 1,9% le mois précédent. Un répit bienvenu, mais fragile.