Que ce soit au Togo ou dans les autres pays, la vaccination de routine fait face, depuis la pandémie du covid-19, à des hésitations. Face à cette méfiance due à la persistance de la désinformation et à l’insuffisance des actions de mobilisation sociale, la Croix-Rouge togolaise passe à l’action. En collaboration avec Africa CDC et le ministère en charge de la Santé, elle a tenu lundi 17 novembre 2025 à Lomé, un atelier de réflexion et de plaidoyer sur la communication autour de la vaccination dans le Grand Lomé.
Organisé avec l’appui financier de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), cet atelier de réflexion et de plaidoyer a un objectif précis : engager des prestataires de soins autour des priorités de recherche et d’action pour améliorer l’accès et l’acceptabilité des vaccins au Togo, particulièrement dans le Grand Lomé.
De façon spécifique, il est question de faire le point des retours d’information sur l’accès et l’acceptabilité des vaccins dans le Grand Lomé entre mai et octobre 2025, de partager des résultats de la vaccination des enfants sur la même période et d’identifier les principales difficultés rencontrées par les professionnels de santé, notamment dans la recherche des enfants dits « O dose ». Au-delà, de définir des actions concrètes pour renforcer la vaccination, avec un accent sur les structures de santé privées du Grand Lomé et de documenter les recommandations issues des travaux pour orienter les futures interventions.
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« L’idée derrière le projet, c’est de rassurer les communautés car les vaccins existaient avant la Covid-19, de leur rappeler l’importance de la vaccination et de mettre des éclaircissements sur les nouveaux vaccins », a mentionné Isabelle Aokou, responsable de l’activité, avant d’ajouter : « Après 4 à 5 mois d’activités, nous avons voulu rencontrer uniquement les prestataires de soins pour faire le point sur le nombre de personnes que nous avons pu identifier et vacciner à travers les volontaires et les agents de santé et les écouter par rapport aux difficultés rencontrées sur le terrain ».
Pour Kossi Edjam, président national de la Croix-Rouge togolaise, il est surtout question de définir les meilleures stratégies pour rassurer la population.
« Il est de notre devoir en tant qu’acteurs humanitaires, professionnels de santé, autorités sanitaires, chercheurs et communicateurs, de bâtir ensemble une réponse solide. Une réponse qui écoute toutes les communautés, prend en compte leurs réalités et qui s’appuie sur la science pour convaincre et rassurer », a-t-il indiqué.
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Réussir les prochaines campagnes
Pour Dr Tchilalou Maryse Tagba-Pelei, directrice régionale de la santé du Grand Lomé, il sera question de profiter de l’appui de la Croix-Rouge et de ses partenaires pour mobiliser les communautés et obtenir l’adhésion à la vaccination.
« Il est question à travers cet atelier d’occulter les voies et moyens pour renforcer la communication », a-t-elle rassuré.
Notons qu’au Togo, les hésitations vaccinales nées depuis la pandémie du covid-19 ont affecté l’introduction de nouveaux vaccins comme celui contre le virus du papillome humain (VPH), et plus récemment contre le paludisme. D’où la nécessité pour les acteurs de rectifier le tir à travers une bonne communication vaccinale.
