Le découpage électoral réalisé pour les élections législatives et régionales couplées n’est pas réaliste selon le parti de Jean Pierre Fabre, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
Il a exprimé son mécontentement profond face à ce découpage à l’occasion d’une conférence de presse tenue, vendredi 09 février 2024 à Lomé.
Le parti de Jean-Pierre FABRE a mis en exergue plusieurs dysfonctionnements entachant le scrutin à venir, accusant le gouvernement de manipuler le processus électoral à ses propres fins. Parmi les critiques formulées, figure le recensement électoral, la préparation des scrutins et la fin du mandat des députés.
Pour Jean-Pierre Fabre et ses partisans, le nouveau découpage électoral n’est pas consensuel.
« L’ANC exprime ici son désaccord total avec ce nouveau découpage gouvernemental. Le communiqué du Conseil des ministres du 08 février 2024 indique qu’il est tenu compte des critères géographiques, démographiques et spécifiques… Alors que manifestement, l’utilisation de critères géographiques pour procéder au découpage électoral en ce qui concerne la représentation nationale, ne respecte pas les dispositions des articles 2, 5 et 11 de la Constitution qui consacrent l’égalité des Togolais en droit et en dignité quel que soit leur lieu de résidence sur le territoire national… Non seulement le nouveau découpage gouvernemental ne corrige pas les déséquilibres du découpage précédent, mais il perpétue au contraire les disparités qui créent des catégories de Togolais inférieurs ou supérieurs suivant leurs régions d’appartenance ou de résidence », ont-ils souligné.
Pour ce qui concerne le cautionnement, le parti orange déplore l’augmentation des frais, qu’il considère comme une restriction de l’accès à la candidature et un favoritisme envers une minorité.
Dans ce contexte, il en appelle au ”bon sens” et à ”l’esprit républicain” du gouvernement et de toute la classe politique togolaise afin de convenir ”consensuellement” d’un montant raisonnable pour les cautionnements des prochaines élections.
L’ANC exprime son insatisfaction et demande au gouvernement de revoir les choses.
« Le gouvernement a eu 5 ans pour organiser sereinement et consensuellement les élections législatives qui auraient dû avoir lieu en décembre 2023, mais il a échoué. Il n’a pas réussi à fixer de manière transparente et républicaine la date du scrutin législatif, pourtant prévue par la Constitution, ni à publier un calendrier électoral permettant aux acteurs politiques de se préparer en conséquence. Par exemple, selon le Code électoral, les dossiers de candidature doivent être déposés à la CENI 45 jours au plus tard avant le jour du scrutin, soit le 28 février. Il ne reste donc que 2 semaines pour le dépôt des candidatures, alors que les nouvelles circonscriptions électorales créées et le nombre de sièges qui leur sont attribués viennent tout juste d’être dévoilés », a fait remarquer le parti.
Il est à rappeler que les prochaines élections législatives et régionales auront lieu le samedi 13 avril 2024. En ce qui concerne le montant du cautionnement, il a été fixé à 500 000 FCFA par candidat pour les législatives et à 200 000 F CFA par candidat pour les régionales.
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