Moins d’un mois après la validation officielle par la Cour suprême, le processus d’élection des nouveaux maires entre dans sa phase décisive. Du 10 au 12 septembre, les 117 communes du pays connaîtront enfin leurs premiers responsables. Cette nouvelle date a été annoncée par le ministère de l’Administration territoriale.
Dans une note datée du 28 août, le ministre de l’Administration territoriale, Hodabalo Awaté, a tranché : « Ces rencontres, organisées conformément à l’article 123 de la loi relative à la décentralisation et aux libertés locales, seront entièrement consacrées à l’élection des maires et de leurs adjoints. » Une précision qui donne le ton d’un rendez-vous à haute portée symbolique et politique.
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Les préfets, bras administratifs de l’État, ont reçu ordre de convoquer sans délai les conseillers municipaux proclamés élus le 6 août. Leur présence est capitale pour que ces scrutins internes débouchent sur l’installation effective des exécutifs communaux. Une étape qui doit offrir un nouveau visage à la gouvernance locale, dans un contexte d’attente pressante des populations.
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Mais derrière l’enthousiasme officiel se dessinent des défis persistants. La décentralisation, amorcée en 2019, fait face encore à une kyrielle de défis. « Manque de ressources financières, tensions politiques locales, difficulté à concilier autonomie communale et encadrement par l’État central » : la liste des obstacles reste longue.
Pour le gouvernement, l’enjeu est précis : montrer que la décentralisation n’est pas une façade. Elle doit devenir un véritable outil de développement territorial, et non une simple vitrine démocratique.
