La maitrise du circuit d’exportation du café est un chaînon essentiel pour sa commercialisation. Pour une meilleure assimilation des techniques et normes d’exportation du café, un atelier organisé par l’Agence des cafés robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM) réunit les petites et moyennes entreprises, du 04 au 09 décembre à Lomé.
En collaboration avec le Centre international du commerce (ITC) et le Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC), l’Agence des cafés robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM) veut outiller les PME/ PMI sur les exigences de l’exportation de café vers l’Europe. Par une analyse approfondie du circuit, cet atelier va permettre aux producteurs d’apprécier l’écosystème de l’exportation du café vers le vieux continent.
Pour Enselme Gouthon, secrétaire général du CCFCC, il est important d’accompagner les producteurs afin qu’ils puissent avoir des revenus décents. « La formation de cette semaine vise à renforcer leurs capacités, afin de leur permettre de former, à leur tour, leurs collègues exportateurs. C’est donc une formation des formateurs. Ainsi, les exportateurs suffisamment outillés vont devenir une organisation performante d’exportation de café vers l’Europe », a indiqué Enselme Gouthon.
Selon le président de l’ACRAM, l’exportation du café sur le marché international exige de se conformer aux normes réglementaires établies pour garantir la qualité du café, la protection de l’environnement et la santé humaine. Pour renchérir, Enselme Gouthon a également souligné que le non-respect de ces exigences peut entraîner la mise en quarantaine voire le rejet du café en exportation.
Cet atelier vise donc à amener les participants à avoir une bonne compréhension des besoins en termes de qualité et de gestion. Il permettra de développer un outil pour le calcul du prix de revient et favorisera aussi une perception claire du prix potentiel ainsi que la rentabilité de l’exportation vers l’Union européenne.
L’atelier participe donc à penser les stratégies devant améliorer les conditions de vie et de travail des producteurs. « Je vous adresse mes sincères reconnaissances pour tous les efforts consentis depuis de nombreuses années pour le renforcement des capacités des acteurs de la chaîne de valeur du café », a déclaré la ministre en charge du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Kayi Mivedor-Sambiani lors de la cérémonie d’ouverture des travaux.
L’insertion professionnelle des jeunes aux métiers du café et de la promotion de la consommation est l’une des préoccupations du Comité de coordination des filières café-cacao. Ce dernier organise en marge de cet atelier, une séance de formation des jeunes Barista à la gestion des kiosques et des bars à café, du mardi 5 au 7 décembre.
L’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM) accompagne les exportateurs de ses pays membres à tirer le meilleur parti de leurs activités. Cet atelier de formation regroupe jusqu’au 8 décembre prochain une vingtaine de participants en provenance des pays membres de l’ACRAM notamment : le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Liberia, la Guinée, la RDC et le Togo.