Si le changement climatique est devenu une préoccupation mondiale, l’Afrique se retrouve drastiquement toucher. L’Harmattan, connu pour son vent sec et poussiéreux porte les germes du changement météorologique. L’harmattan se manifeste alors par une vague de chaleur inhabituelle qui affecte les populations, surtout celles du Sud Togo.
Devenu un sujet d’inquiétude pour les scientifiques et les populations en général, les anomalies liées à l’harmattan se ressentent fortement dans les pays du Sahel et du littoral. Au Sud Togo, au cours de ces dernières années, les anomalies climatiques ont aussi impacté l’harmattan. Censé être un vent qui apaise l’ardeur du soleil africain, l’harmattan distille de plus en plus une chaleur étouffante.
Pour Dr. Latifou, responsable de l’Agence nationale de la météorologie du Togo, cette anomalie est due à la variabilité climatique. « Au niveau du Sahel, le vent n’est pas tellement fort. C’est une année qui jusqu’aujourd’hui l’effet de l’Harmattan intense n’est pas encore arrivé dans la région maritime. Bien sûr, il est présent dans la région des savanes et de la Kara mais on verra même qu’au niveau de la centrale, elle n’est pas encore vraiment arrivée au niveau de Lomé. Tout se joue au niveau du Sahel. », a-t-il déclaré.
Tout en maintenant l’apport de vent qu’introduit l’harmattan, les conséquences de la variabilité climatique à l’échelle mondiale remettent en cause son impact habituel sur les températures. Dr. Latifou estime que « c’est cette variabilité climatique qui est assez accentuée par les changements climatiques. Voilà donc c’est ce que nous sommes en train de vivre. Cette mutation ne peut arriver que d’un instant à un autre. Il va falloir aller voir l’intensification de l’Harmattan et ça peut entraîner 2 à 3 nuits comme ça, très fraîche et avec de la poussière au niveau de Lomé. »
Des températures au-delà de la moyenne ont été enregistrées, témoignant ainsi des effets du changement climatique qui déséquilibre les modèles météorologiques connus. Face à ces anomalies, Dr. Latifou estime que les prévisions météorologiques seront de plus en plus incertaines. Mais la bonne nouvelle est que le gouvernement appuyé par les experts météorologiques, s’attèle à élaborer des stratégies d’adaptation et de sensibilisation, promouvant ainsi une résilience communautaire pour faire face aux caprices de la nature.
En ces temps, les populations sont donc invitées à se prémunir des maladies qui sévissent pendant l’Harmattan. Les plus fréquentes sont la grippe, la méningite, la pneumonie, l’asthme, la bronchite et la tuberculose.