Le gouvernement togolais a adopté un projet de loi destiné à intensifier la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. C’était au cours du conseil des ministres du 26 décembre 2024. Ce texte vise à aligner le cadre juridique national sur les normes internationales en matière de transparence financière.
Selon le communiqué officiel, « le projet de loi adopté vise à intégrer les récentes recommandations du Groupe d’action financière (GAFI) et à aligner le dispositif national sur les nouvelles directives de l’UEMOA ». Les principales dispositions comprennent la création de mécanismes de contrôle renforcés pour les institutions financières et l’instauration de sanctions accrues en cas de transactions suspectes.
Un engagement pour protéger le système financier
Dans sa déclaration, le gouvernement a rappelé que ces réformes visent à préserver l’intégrité du système financier national. « Ces réformes répondent à l’impératif de protéger notre système financier et de garantir une transparence accrue dans les transactions », souligne le communiqué officiel.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche proactive de lutte contre la criminalité financière. Elle marque une volonté de priver les criminels de leurs revenus illicites, tout en rassurant les partenaires économiques et les investisseurs internationaux.
Un contexte régional et international exigeant
Le Togo, en tant que membre de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), a mis en place plusieurs mesures pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
En 2023, l’UEMOA a publié une directive visant à prévenir et réprimer le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. Cette directive établit des normes communes pour les États membres, y compris le Togo, afin de renforcer les dispositifs nationaux de lutte contre ces phénomènes.
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Le Togo a également collaboré avec des partenaires internationaux pour renforcer ses capacités en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Par exemple, le pays a bénéficié de programmes d’assistance technique et de formations destinées aux autorités compétentes, afin d’améliorer la détection et la prévention des activités financières illicites.
Ces efforts témoignent de l’engagement du Togo à se conformer aux standards internationaux en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, qui contribuent à la stabilité et à la sécurité économique de la région ouest-africaine. Ces efforts s’appuient sur un dispositif régional harmonisé, coordonné par la BCEAO, pour renforcer la coopération entre les États membres.
Sur le plan international, cette dynamique répond également aux engagements pris par les membres du GAFI pour lutter contre le blanchiment de capitaux et la criminalité financière. Ce cadre global impose aux États des normes strictes en matière de régulation financière et de transparence.
Une réforme cruciale pour asseoir la crédibilité du Togo
Avec ce projet de loi, le Togo envoie un signal : « aucun espace ne sera laissé à l’opacité financière ». Cette réforme constitue une étape décisive pour renforcer la résilience du système financier togolais et affirmer la crédibilité du pays sur la scène internationale.
Elle traduit également une volonté de consolider les acquis en matière de lutte contre les pratiques illicites, tout en protégeant l’économie nationale des risques liés au blanchiment et au financement du terrorisme. À travers cette initiative, le gouvernement togolais réaffirme son engagement à bâtir un environnement économique plus sûr et plus attractif pour tous.