C’est le jeudi 28 décembre 2023 à Ouagadougou, que s’est tenue la cérémonie de remise officielle des chèques d’indemnisation à des éleveurs transhumants dont les animaux avaient été saisis au Togo. C’était en présence du ministre de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques du Burkina Faso, Commandant Ismaël Sombié,
En mai 2022, des informations ont fait état de la saisie de troupeaux appartenant à des éleveurs transhumants qui seraient entrés illégalement sur le territoire togolais, notamment dans la préfecture de Kpendjal, région des Savanes. La commission chargée de cette affaire a dénombré parmi ces éleveurs, 42 propriétaires burkinabè de 3 073 bovins et 754 ovins.
Les autorités togolaises ont décidé d’indemniser lesdits éleveurs sur la base de 200 000 francs CFA par tête de bovin et 50 000 francs CFA par tête de petit ruminant. Ce qui revient à payer aux 42 éleveurs burkinabè, 614 600 000 francs CFA pour les bovins et 37 700 000 francs CFA pour les ovins, soit un montant total de 652 300 000 francs CFA.
Lors de l’identification de ces éleveurs, 5 ont pu être effectivement identifiés, le reste ne disposant pas de documents d’identité ni pour eux-mêmes, ni pour leurs bêtes. Suite à des échanges avec la partie togolaise, les autorités burkinabè se sont engagées à s’investir fortement dans la collecte des pièces d’état-civil des propriétaires d’animaux non identifiés. La partie togolaise a finalement transféré les ressources financières pour le financement des 42 éleveurs en fin juillet 2023 au Burkina Faso, avant l’identification de tous les éleveurs.
C’est à partir du 27 septembre 2023 que les autorités burkinabè ont décidé d’indemniser ces éleveurs au fur et à mesure de leur identification. À ce jour, 9 éleveurs ont été identifiés clairement avec 1 131 bovins et 240 petits ruminants ; ce qui donne un montant d’indemnisation de deux cent trente-huit millions deux cent mille (238 200 000) franc CFA. Sept d’entre eux ont officiellement reçu leur dû des mains du ministre délégué en charge des Ressources animales et halieutiques, Ahmadou Dicko.
Il faut retenir que cette indemnisation est un accompagnement vis-à-vis des autorités du pays qui va permettre aux éleveurs de pouvoir relever dignement leurs activités.