Conformément aux dispositions constitutionnelles de 1992 révisée, le Premier ministre, Victoire Tomegah-Dogbé, a procédé à la déclaration de politique générale du nouveau gouvernement. L’exercice a été fait devant l’Assemblée nationale, ce vendredi 23 août à Lomé.
En procédant le mardi 20 août 2024, à la nomination du nouveau gouvernement sur proposition du Premier ministre, le président de la République, Faure Gnassingbé, s’est conformé aux dispositions transitoires de la Constitution du 6 mai 2024. C’est dans ce même sens que le Premier ministre a satisfait à son obligation de présenter devant l’Assemblée nationale « avant son entrée en fonction », le programme d’action du gouvernement. Ceci conformément à l’article 78 alinéas 2 et 3 de la Constitution de 1992. En honorant cette obligation constitutionnelle, les élus du peuple ont adoubé par vote le programme d’action du gouvernement. Ils l’ont ainsi autorisé à le mettre en œuvre.
Ce programme d’action chevillé à la Feuille de route gouvernementale 2020-2025 aborde les priorités gouvernementales. Cette déclaration de politique générale du gouvernement prend en compte 3 axes. Il s’agit tout d’abord du renforcement de l’inclusion et l’harmonie sociale, ainsi que la consolidation de la paix. Ensuite, la dynamisation de la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie, et enfin, la modernisation du pays et le renforcement de ses structures.
Parmi la palette de domaines concernés, de la santé à l’éducation, en passant par l’agriculture et l’inclusion, les priorités sont plurielles. Elles visent toutes à renforcer l’efficacité de l’action gouvernementale et à œuvrer pour le bien-être de la population togolaise. Dans le domaine de la santé, l’une des préoccupations est la mise en place d’une assurance maladie universelle et la modernisation des infrastructures hospitalières. Dans le secteur de l’éducation, le gouvernement Tomegah-Dogbé compte poursuivre les réformes entamées, le recrutement d’enseignants, la construction de nouvelles écoles et de salles de classe.
L’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, la mécanisation et le développement des cultures bio, ainsi que l’accessibilité aux intrants et aux crédits pour les agriculteurs, sont des préoccupations pour le gouvernement. A ces actions, il faut ajouter le renforcement des programmes d’accompagnement des jeunes et des femmes, la digitalisation du service public et la réglementation de la transhumance.
Tout en saluant ce programme, le président de l’Assemblée nationale, Kodzo Sévon-Tépé Adedze a soulevé l’adéquation de ce plan d’action à la vision du président de la République, Faure Gnassingbé. Il s’est félicité de la prise en compte des besoins des populations. « Ces défis sur lesquels nos concitoyens se sont prononcés clairement lors du double scrutin du 29 avril 2024 en faveur de la majorité parlementaire qu’ils soutiennent et dont la réalisation concrète vous incombe », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le gouvernement actuel s’est également engagé à mettre en œuvre les institutions de la Vème République. Opérant un changement de régime semi-présidentiel en régime parlementaire, la nouvelle constitution du 06 mai 2024 donne jusqu’à mai 2025 aux autorités togolaises pour se conformer aux nouvelles dispositions.
Lire aussi : Togo : le nouveau gouvernement connu (brève)