La méthodologie de l’Association villageoise d’épargne et de crédit (AVE&C) a été lancée en 2017 par l’Agence nationale d’appui au développement à la base (Anadeb), a l’endroit des groupements d’intérêt économique des femmes. Trois ans après, une enquête du site atlanticinfo fait l’état des lieux de ce projet qui satisfait aujourd’hui tant ses initiateurs que ses bénéficiaires.
Trois cent soixante-quinze femmes ont pu ainsi renforcer les capacités financières dans la région centrale, la majorité évoluant dans le secteur de la transformation du manioc. Pour Anadeb s’est une satisfaction de voir ce projet impacter la vie de ces femmes et leurs activités génératrices de revenus. Les femmes de la région centrale ont depuis plusieurs années bénéficié de l’accompagnement de l’institution. A travers Anadeb, le gouvernement a pu mettre à la disposition des groupements, des kits complets pour le développement de leurs activités. Ces femmes ont vu aussi leurs capacités renforcées sur la culture financière. Ceci pour leur permettre de disposer davantage de ressources financières pour créer de la richesse. Ainsi, grâce à AVE&C, les membres des groupements arrivent à diversifier leurs activités en évoluant entre le commerce, l’agriculture, l’élevage et le maraîchage.
Pour y parvenir, des prêts de 30 000 francs leur ont été accordés au début du projet. Avec le temps et vu l’évolution des cotisations, elles ont pu avoir 150 000 francs CFA. Ces prêts remboursables dans un délai de trois (03) mois avec un taux d’intérêt de 5%.
Ces financements ont changé la vie de plusieurs femmes : « Avec nos épargnes, nous arrivons à développer des activités génératrices de revenus. Par jour, chacune gagne au moins 10 000, voire 15 000 francs CFA ; ce qui nous permet de passer de nouvelles commandes, de subvenir aux besoins quotidiens de nos familles et d’assurer l’éducation de nos enfants », a témoigné Awoussi Bitéka, l’une des bénéficiaires.
A ce jour, la région centrale compte vingt-trois (23) associations villageoises d’épargne et de crédit grâce aux groupements d’intérêt économique des femmes. Elles bénéficient chacune de l’accompagnement de l’État. Le Projet de développement des plantes à racines et à tubercules (PSAEG/PRT), accompagne exclusivement depuis 2009 les groupements de femmes engagées dans la transformation de manioc. Il a favorisé en ce sens l’installation de 02 unités de transformation, une à Aouda pour un groupement de 37 membres dont 32 femmes et une seconde à Atchintsè pour un groupement de 45 membres dont 33 femmes.