L’Association togolaise des Consommateurs (ATC) lance un signal d’alarme retentissant. L’organisation dénonce la présence de quantités « préoccupantes » de sucres ajoutés dans plusieurs variétés de céréales pour bébés Cerelac, commercialisées sur le marché national. Ces révélations font suite à des analyses indépendantes commanditées par l’ATC.
Ces tests ont été effectués en mai 2025 par le laboratoire français INOVALYS, une structure reconnue pour son indépendance. Des échantillons des produits ont été collectés dans différents supermarchés de Lomé afin d’assurer une représentativité fiable.
Des niveaux supérieurs aux recommandations de l’OMS
Selon les résultats du laboratoire, les céréales Cerelac destinées aux nourrissons de six (6) mois et plus contiennent en moyenne 6,8 grammes de sucres ajoutés par portion. Ce niveau peut atteindre 7,2 grammes dans certaines variantes, notamment celle à base de riz. Cela représente près de deux (2) morceaux de sucre par ration pour un bébé.
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Ces teneurs sont considérées comme largement supérieures aux normes recommandées pour l’alimentation infantile. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) préconise en effet l’élimination totale des sucres ajoutés dans les aliments destinés aux très jeunes enfants. L’exposition précoce au sucre augmente le risque de développer des maladies chroniques comme l’obésité et le diabète.
L’ATC pointe du doigt le double standard commercial de Nestlé. Des enquêtes similaires, menées par l’Organisation non gouvernementale (ONG) Public Eye en 2024, ont révélé une pratique généralisée sur le continent africain. Dans des pays à revenu plus faible, 94% des produits Cerelac analysés contenaient du sucre ajouté.
Pourtant, la multinationale suisse propose des produits sans sucre ajouté dans des pays comme la Suisse ou le Royaume-Uni. Cette différence de composition, jugée « injustifiable » et « contraire aux principes de santé publique », soulève de vives inquiétudes quant à l’équité sanitaire.
Face à cette situation, l’association exhorte Nestlé à réviser de toute urgence la formule des céréales Cerelac vendues au Togo. L’objectif est d’aligner ces produits sur les standards des marchés occidentaux. L’ATC invite également les autorités sanitaires togolaises à intensifier les contrôles de la qualité nutritionnelle des aliments pour enfants.
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L’association encourage enfin les parents à faire preuve de vigilance : lire les étiquettes, comparer les marques et privilégier, dans la mesure du possible, des alternatives locales à faible teneur en sucres ajoutés.
