Le Togo veut former la jeunesse pour transformer son agriculture. Tel est le pari que viennent de relever l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) et le ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique villageoise et du Développement rural. Une centaine de jeunes togolais ont bénéficié d’une formation inédite en conduite et entretien de tracteurs agricoles.
Durant deux mois, ces apprenants ont alterné cours théoriques et pratiques. Ils ont appris la conduite sécurisée, le labour, la maintenance préventive, mais aussi le code de la route, le secourisme et l’entrepreneuriat agricole. Une approche complète qui, selon les organisateurs, doit permettre d’arrimer compétences et opportunités économiques. « En dotant les tractoristes d’un bagage professionnel et d’une certification reconnue, nous faisons un pas décisif vers une modernisation durable du secteur agricole », a insisté le directeur du Développement rural, Solizama Djobo.
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La particularité de cette initiative réside dans son ancrage territorial. Cinquante jeunes issus des régions Centrale, Kara et Savanes ont été formés à Kara, tandis que les apprenants de la zone méridionale ont été accueillis à l’Infa de Tové. Une manière de rapprocher la formation des réalités locales, et de préparer l’insertion des bénéficiaires dans les Zones d’aménagement agricole planifiées (Zaap).
Pour le directeur général de l’ANPE, Kossi Tsiglo, cette action traduit l’engagement de l’État à promouvoir « une agriculture moderne et créatrice d’emplois ». Les jeunes formés seront bientôt déployés auprès des acteurs du secteur afin de contribuer à la stratégie nationale de mécanisation.
L’enthousiasme est palpable chez les récipiendaires. Au nom de ses camarades, Eyerami Djiwonou a exprimé sa reconnaissance et formulé une promesse : « Nous souhaitons être tous déployés sur le terrain en vue d’une pratique effective de nos connaissances pour l’émergence de l’agriculture togolaise. »
Dans un pays où l’agriculture demeure le socle de l’économie, ces nouvelles compétences constituent plus qu’un atout. Elles incarnent un levier pour une production plus efficace, un avenir plus compétitif et une jeunesse mieux insérée dans le tissu socio-économique.