Un mot de passe mal choisi, une photo partagée trop vite… et la vie privée s’envole. À Lomé, 3 000 000 jeunes ont décidé de reprendre le contrôle de leurs données grâce à une séance de formation. Ils ont appris qu’avant de cliquer, il faut d’abord réfléchir ; car sur Internet, chaque geste laisse une trace.
L’Instance de protection des données à caractère personnel (IPDCP) et l’Agence nationale de la Cybersécurité (ANCy) ont uni leurs forces pour une vaste campagne de sensibilisation dédiée aux jeunes, centrée sur la sécurité numérique.
L’objectif est de former, éveiller et responsabiliser les jeunes. Dans une société de plus en plus connectée, protéger ses informations personnelles sur le téléphone et sur Internet devient un acte citoyen. Les deux institutions ont choisi de s’adresser à ceux qui vivent au rythme du numérique, ces jeunes qui partagent, cliquent, publient sans toujours mesurer les risques.
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Les ateliers ont ainsi permis de rappeler des gestes simples mais décisifs. « Sauvegardez régulièrement vos données, vérifiez les messages avant d’y répondre et évitez de partager trop d’informations sur les réseaux. Ces gestes simples peuvent épargner bien des problèmes », a souligné Malik Arnold Geraldo, directeur de la formation et du renforcement des capacités à l’ANCy.
Au-delà de la prévention, cette campagne s’inscrit dans une stratégie plus large : celle de la souveraineté numérique du Togo. Depuis quelques années, le pays multiplie les initiatives, à l’image de la création du Centre national de réponse aux incidents de cybersécurité (CERT.tg) et de la stratégie nationale de cybersécurité 2024-2028.
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Dans un contexte de digitalisation accélérée, les menaces en ligne se diversifient et ciblent un public toujours plus jeune. D’où l’urgence d’une éducation numérique solide. « En donnant aux jeunes les clés pour comprendre et maîtriser leur environnement numérique, les autorités espèrent bâtir une génération d’utilisateurs responsables et conscients de la valeur de leurs données personnelles », indique l’ANCy.
Un pari ambitieux, mais essentiel pour qu’à l’ère du tout-numérique, la vigilance devienne un réflexe et la cybersécurité, une culture.
