Le Burkina-Faso accueille la première édition du Forum de la recherche stratégique, les 27 et 28 juillet 2023 à Ouagadougou. «Ruptures et anticipations stratégiques : défis, enjeux et postures pour les Etats», tel est le thème de la rencontre annoncée officiellement en début de semaine à travers une conférence.
Au cours de cette conférence, le général de brigade Aimé Barthélemy Simporé, directeur du Centre national d’études stratégiques du Burkina Faso (CNES-BF) et ancien ministre de la Défense, sous l’ère Roch Marc Christian Kaboré et Paul-Henri Sandaogo Damiba n’a pas mâché ses mots en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme. Il a prôné à cet effet, une alliance stratégique sahélienne, souveraine, avançant qu’il n’appartient pas aux pays de l’Union européenne et aux organisations internationales, de définir des stratégies sahéliennes de lutte contre le terrorisme.
Le Burkina et ses voisins devraient dépasser dans ce sens les tensions. «Il y a des tensions qui existent dans la sous-région et c’est regrettable. On ne peut pas vaincre le terrorisme si on n’est pas unis. L’Afrique a cette obligation de s’entendre», a déclaré le général.
La coopération, une exigence fondamentale
Les pays de la zone des trois frontières (Mali, Burkina, Niger) et ceux situés au Sud du Burkina (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin), sont appelés à «rapidement résorber tout ce qu’il y a comme problèmes qui fragilisent cette coopération» et s’unir dans «un cadre autonome et stratégique» de lutte contre le terrorisme.
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Ce forum est présenté comme un rendez-vous de « la capitalisation de plusieurs intelligences pour mieux accomplir les rôles d’aide à la décision dévolus aux centres d’études stratégiques. »
Quelque 200 participants sont attendus à ce forum dont la conférence inaugurale sera assurée par l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise, Cheickh Tidiane Gadio.